Aequipecten biaritzensis (Archiac, 1846)
ARCHIAC, A. D'. 1846. Description des fossiles recueillis par M. Thorent dans les couches a nummulites des environs de Bayonne. Mémoires de la Société Géologique de France [2me Série], 1 (4): 189-217. [p. 210, pl. 8, figs. 9, 9a, 9b]
1856 Pecten biaritzensis Archiac, 1846
1846 Pecten thorenti Archiac, 1846
1850 Pecten subtripartitus Archiac, 1850
1850 Pecten gravesi Archiac, 1850
1897 Aequipecten exspinulosus Sacco, 1897
1846 Pecten thorenti Archiac, 1846
1850 Pecten subtripartitus Archiac, 1850
1850 Pecten gravesi Archiac, 1850
1897 Aequipecten exspinulosus Sacco, 1897
A. d'Archiac, 1846, plate 8.
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«Coquille allongée, équilatérale, probablement équivalve, arrondie en voûte au milieu. Crochets assez grands et pointus. Arêtes cardinales concaves, formant un angle au sommet de 72°. Bords latéraux et inférieurs circulaires. Valve couverte de 21 côtes rayonnantes, arrondies, et séparées par des intervalles ou sillons de même largeur et de même forme. Chaque côte est divisée par deux stries longitudinales latérales peu prononcées. Des stries transverses, concentriques, un peu lamelleuses, très fines, très régulières, équidistantes, déterminent à leur passage sur les côtes trois petites écailles arrondies qui correspondent aux divisions faites par les stries longitudinales. Dans les sillons qui séparent les côtes, les stries transverses sont à peine indiquées, mais on y distingue à la loupe un second système de stries longitudinales, quelquefois fasciculées, extrêmement délicates, courtes et très serrées (fig. 9 b). Oreillettes grandes, sub-égales, un peu obliques sur la valve gauche (la seule que nous connaissions), ornées de 6 à 8 côtes écailleuses. L'oreillette antérieure, plus grande que la postérieure, offre à sa base un sinus arrondi assez prononcé.— Hauteur, 26 millim.; largeur, 22; profondeur de la valve, 5.
L'espèce qui se rapproche le plus du P. biaritzensis est le P. triangularis, Gold., pl. 95, fig. 2. Cependant le nôtre s'en distingue par son crochet plus allongé, par l'angle cardinal ou du sommet plus aigu, et parce que les sillons qui séparent les côtes, au lieu de présenter au fond une strie longitudinale, écailleuse, comme celles des côtes adjacentes, sont au contraire plats ou légèrement concaves, et ornés de stries obliques très fines et très serrées. Il suffit de comparer le grossissement donné par M. Goldfuss avec celui que nous avons fait faire, pour être frappé de la différence de ces deux coquilles.— Phare de Biaritz, et au-delà du rocher du Goulet.» ADOLPHE D'ARCHIAC, 1846
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«Remarks.— The Polish specimens [Chlamys biarritzensis subtripartita (d'Archiac, 1847)] are similar to Ch. carinata (Sowerby), differing in development of incipient scales on high triangular radial ribs; the scales are arranged in three of five rows, one of which is situated on the crest of rib and others symmetrically on its sides. The Polish specimens are also similar to Ch. biarritzensis biarritzensis (d'Archiac), characterized by stronger development of the scales.
Occurrence.— Poland: Bartonian (Siemień, Wólka Siemieńska, Luszawa). France: Lutetian — Auversian. Germany: Lutetian. USSR: Lutetian — Lower Oligocene. Rumania and Bulgaria: Priabonian. Yougoslavia: Middle and Upper Eocene. Switzerland: Auversian.» WOZNY, E. 1977. Pelecypods from the upper Eocene of East Poland. Acta Geologica Polonica, 22 (1): 93-112, pls. 33-38. [p. 100]
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E. Wozny, 1977, Pelecypods from the upper Eocene of East Poland, plate 33, figures 8-10: Chlamys biarritzensis biarritzensis (d'Archiac); plate 34, figures 1, 2: Chlamys biarritzensis subtripartita (d'Archiac).
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«SYNONYMIE. — A la suite de J. Boussac je ne pense pas qu'il soit possible de séparer Chl. biarritzensis D'ARCH. et Chl. Gravesi D'ARCH., malgré l'avis contraire de Cossmann. Ce dernier, en effet, après avoir indiqué (p. 174) que "Chl. biarritzensis se distingue par ses vingt-deux côtes" et (p. 175) que Chl. Gravesi présente une, "surface dorsale régulièrement bombée avec vingt-quatre ou vingt-cinq côtes", déclare à la page suivante, en conclusion, que "Chl. Gravesi se distingue aisément de Chl. biarritzensis par se côtes épineuses, moins nombreuses". Cette contradiction témoigne de l'imprécision des caractères qui, d'après Cossmann, devraient permettre de distinguer les deux espèces de d'Archiac.
Je crois en outre que la distinction d'une mutation bellicostata, telle que l'a indiquée J. Boussac, est elle-même critiquable. Les individus à côtes un peu plus épineuses et un peu plus fortes que l'on rencontre dans l'Oligocène sont toujours accompagnés par des individus-types auxquels ils se relient par des termes de passage excluant la possibilité d'une distinction certaine. Il me paraît préférable de garder à Chl. biarritzensis D'ARCH. un sens assez large plutôt que de faire coïncider, par une fausse précision, les séparations paléontologiques et stratigraphiques. A l'exemple de Stefanini, j'ai rangé dans la synonymie de Chl. biarritzensis D'ARCH. ainsi compris, les formes décrites et figurées par Locard sous le nom de P. subtripartitus D'ARCH. Les échantillons de l'Oligocène tunisien se distinguent assez facilement de l'espèce lutétienne par leur ornementation écailleuse beaucoup plus prononcée. Enfin, j'ai exclu de la synonymie de cette espèce le Chl. biarritzensis figuré par Dollfus dans son étude sur le bassin de l'Adour. Par le nombre réduit de ses côtes (17) et les caractères de son ornementation écailleuse cet exemplaire ne me paraît pas du tout conforme à l'espèce de d'Archiac. CARACTÈRES. — Forme équivalve, généralement aussi haute que large, subéquilatérale, dont la taille varie entre 17 et 35 mm. L'ornementation est constituée par environ 24 côtes épineuses, formées chacune d'une arête principale, bordée, de chaque côté, par une costule secondaire plus basse, mais également écailleuse. L'espace laissé entre les costules de deux côtes voisines est au plus égal à la largeur d'une de celle-ci. Souvent même les costules arrivent à se toucher.
L'état de conservation imparfait des exemplaires algériens ne m'a pas permis d'en étudier les oreillettes. RÉPARTITION STRATIGRAPHIQUE ET GÉOGRAPHIQUE. — Cette espèce est connue en Tunisie centrale et dans le Tell algéro-oranais où elle caractérise l'Oligocène; elle avait déjà été signalée dans ces deux régions par Pervinquière et M. M. Dalloni. Chl. biarritzensis D'ARCH. n'a pas encore été rencontré au Maroc.»
FLANDRIN, J. 1938. Contribution à l'étude paléontologique du Nummulitique algérien. Matériaux pour la carte géologique de l'Algérie [1re série], 8: 158 p., pls. 1-15. Service de la carte géologique de l'Algérie. Protat Frères, Imprimeurs. Mâcon. [p. 133, 134]
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Chlamys biarritzensis (d'Archiac); J. Flandrin, 1938, Contribution à l'étude paléontologique du Nummulitique algérien. Matériaux pour la carte géologique de l'Algérie, plate 15, figures 17, 21-23.
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«Rapports et différences. — Conformément à l'interprétation de Boussac, le véritable P. biarritzensis — tel que l'a figuré d'Archiac — ne commence à apparaître que dans le Bartonien de la côte des Basques, et il a dû survivre dans le Priabonien d'Italie, car les figures publiées par Oppenheim et par Fabiani, ainsi que les échantillons de Grancona et de Val-do-Neja — que m'ont offerts ces deux derniers auteurs — sont identiques à ceux de Biarritz et des Landes; mais il faut exclure de la synonymie tout ce qui concerne l'Oligocène, ainsi qu'on le verra ci-après, car à Biarritz on ne le trouve certainement qu'à la côte des Basques.
Ainsi limité, Chl. biarritzensis se distingue par ses vingt-deux côtes plus grossièrement crénelées par les lignes d'accroissement qui sont déjà plus écartées que sur Chlam. evoluens; ses arêtes cardinales, presque rectilignes, font un angle d'incidence de 90° au crochet; il y a, sur la charnière, trois lamelles cardinales, épaisses, divergentes et décroissantes; l'oreillette antérieure, très fortement crénelée, est profondément échancrée pour le byssus. A l'instar de Boussac, je réunis à C. biarritzensis l'espèce que d'Archiac en a séparée sous le nom Thorenti et qui n'en diffère pas, quoique cet auteur prétende qu'il est facile de les séparer: les différences qu'il a cru y apercevoir ne sont attribuables qu'à l'état d'usure du test, et aussi à ce qu'il s'agissait de valves opposées. Il y a lieu d'ajouter que d'Archiac a désigné le Phare comme gisement de ces deux espèces, tandis qu'elles ne s'y rencontrent assurément pas. Localités. — Biarritz (côte des Basques) (fig . 9-10), coll. Degrange-Touzin; Saubusse (Landes) (PI. XI, fig. 8 et PI. XIV, fig. 14), coll. Neuville. — BARTONIEN.» COSSMANN, M. 1921-1922. Synopsis illustré des Mollusques de l'Eocène et de l'Oligocene en Aquitaine. Mémoires de la Société Géologique de France. Paléontologie, (Mémoire nº 55) 23: 1-112, pls. 1-6 (1921); 25: 113-220, pls. 7-15 (1922) [p. 174, 175]
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Chlamys (Æquipecten) biarritzensis [d'Arch.]; M. Cossmann, 1921-1922, Synopsis illustré des Mollusques de l'Eocène et de l'Oligocene en Aquitaine, plate 11, figures 8-10: plate 14, figure 14.
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