Hilberia gliberti (Roger, 1944)
ROGER, J. 1944. Révisión des Pectinidés de l'Oligocène du domaine nordique. Mémoires de la Société Géologique de France [Nouvelle série], 50: 57 p., figs. 1-27, pls. 1, 2. [p. 28, pl. 2, figs. 4, 4a, 4b]
1944 Chlamys gliberti Roger, 1944
J. Roger, 1944, plate 2.
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«1863. Pecten (Janira) inaequalis SANDBERGER (non SOWERBY, 1849) ¹, p. 3 pl. XXX, fig. 3-3 a; pl. XXIII, fig. 5-5 a.
1921. Chlamys inaequalis SANDB., Wenz., p. 99, 121. 1922. Pecten (Hilberia) inaequalis (BRAUN) SANDB., von Teppner, p. 263. Description. — Elle sera basée sur des exemplaires de Eckelsheim (topotypes) et de Weinheim (Rupélien du Bassin de Mayence), communiqués par le Muséum de Francfort. Mesures:
La coquille a un contour passablement arrondi, un peu transversal. Les bords latéraux, peu inégaux, sont relativement courts et s'incurvent, de sorte que l'angle apical augmente avec l'âge.
La valve droite est bien convexe mais son sommet n'est pas sensiblement contourné. La valve gauche est plane ou même faiblement concave; son sommet pointu interrompt le bord cardinal rectiligne. A la valve droite le bord cardinal est légèrement anguleux et l'oreille postérieure est plus petite que l'antérieure et un peu obliquement tronquée. L'oreille antérieure possède un large sinus, passablement profond et pourvu d'un cténolium chétif (2 ou 3 petites dents). Le passage de la coquille à la surface des oreilles se fait par une zone lisse, peu développée, inclinée; il n'y a donc pas de pli aigu. A chaque valve, on compte au bord palléal, 20 à 23 côtes. A la valve droite elles sont nellement géminées surtout latéralement. Leur section, peu saillante, est sensiblement méplane sur le dos. De façon sporadique une ou deux côtes latérales peuvent se rediviser et parfois une costule apparaît dans un intervalle latéral. A la valve gauche les côtes sont alternativement fortes et faibles. Elles sont en général plus étroites que les intervalles. Sur la coquille l'ornementation est uniquement représentée par les stries concentriques d'accroissement, peu accentuées et très rapprochées. Sur les oreilles on observe des costules divergentes filiformes, au nombre de 4 à 6, plus grossières sur l'oreille antérieure de la valve droite et rendues écailleuses par les lamelles concentriques. . La face interne est simplement ondulée, sans arêtes radiales aiguës. Les lamelles et dentelons auriculaires sont nuls. Le bord cardinal est tranchant à la valve gauche, un peu replié sur la face interne à la valve droite, en particulier du côté antérieur. La fossette ligamentaire est large, peu profonde et bordée de deux lamelles cardinales de chaque côté: l'une contre la fossette, l'autre allongée tout contù le bord cardinal. Résumé de la description. — Espèce de taille petite; pas d'arêtes radiales aiguës sur la face interne; oreilles grandes, sensiblement inégales, l'antérieure de la valve droite pourvue d'un sinus large, assez profond et possédant un cténolium au moins transitoire; le passage de la coquille aux oreilles se fait par une zone lisse, étroite, en pente, mais sans sillon aigu; 20 à 23 côtes plus ou moins nettement géminées à la valve droite, alternantes à la valve gauche; ornementation très réduite. Rapports et différences. — Il semble y avoir eu des difficultés dans la détermination pour distinguer Ch. Gliberti (= inaequalis) et Ch. bifida. La première espèce me semble se l"approcher du groupe de Ch. picta notamment par l'absence du sillon aigu à la limite de l'oreille et de la coquille et par la forme des oreilles et du sinus byssal. Par tous ces caractères Ch. Gliberti s'éloigne de Ch. bifida. La comparaison avec Ch. incurvata, indiquée dans Sandberger, montre que ces deux espèces n'appartiennent pas à un même groupe, notamment Ch. incurvata possède des arêtes radiales aiguës sur la face interne, peu développées il est vrai. P. zic-zac LMK., auquel Sandberger comparait Ch. inaequalis, est une espèce actuelle et appartient probablement réellement au genre Pecten. Répartition. — Ce n'est que dans l'Oligocène moyen (Rupélien) du Bassin de Mayence et en particulier à Eckelsheim que cette espèce est quelque peu répandue. Son existence dans le Stampien du Bassin de Paris ne me semble pas certaine. En effet, il n'est pas certain que P. bifidus MÜNSTER figuré dans Deshayes (1864, pl. LXXIX, fig. 21-23), soit synonyme de Ch. Gliberti. D'après les figures, il semble y avoir confusion entre valve droite et valve gauche.» 1. Pecten inaequalis SOWERBY (Quarterly Journal, VI, p. 52) est une forme de l'Oligocène d'Amérique, conservée dans la nomenclature, voir notamment GUPPY (Geol. Journ., XXII, fig. 6). La place des deux espèces dans deux genres différents de Pectinidés n'étant pas évidente, je crois donc utile, pour éviter toute confusion, de changer le nom de l'espèce de Sandberger.
JEAN ROGER, 1944
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