Costellamussiopecten pasinii (Meneghini, 1857)
MENEGHINI, G. 1857. Paleontologie de l'île de Sardaigne, ou description des fossils recueillis dans cette contrée par le Général Albert de La Marmora. In: A. de la Marmora (1857): Voyage en Sardaigne. Troisème Partie, 81-650 p., pls. A-H. Turin, 1857. [p. 591, pl. H, fig. 13]
1825 Pecten obliquissimus Defrance, 1825 (?)
1857 Pecten pasinii Meneghini, 1857
1865 Pecten boueiformis Schauroth, 1865
1903 Pecten beyrichianus E. Philippi in Oppenheim, 1903
1907 Amussiopecten flabellum Ugolini, 1907
1857 Pecten pasinii Meneghini, 1857
1865 Pecten boueiformis Schauroth, 1865
1903 Pecten beyrichianus E. Philippi in Oppenheim, 1903
1907 Amussiopecten flabellum Ugolini, 1907
«P. testa suborbiculari, inaequilaterali, obliqua, inaequivalvi, utrinque convexa, valva sinistra turgidiore, gibbosa; costis radiantibus 14-15, convexis, interstitia aequantibus, ad marginem depressioribus, poene evanidis, intus radiis prominentibus ab intervallis definitis; auriculis magnis, subaequalibus; superficie concentrice striata.
L'échantillon de valve gauche, dont nous donnons la figure, qui est adhérent au calcaire grossier supérieur des environs de Cagliari (près des Cappuccini) est le seul que nous ayons de la Sardaigne, et il appartient au Musée R. de Cagliari. Un morceau qui provient aussi de la valve d'un autre individu, adhérait au même échamillon de roche, et il nous a donné le moyen· d'en étudier les caractères intérieurs. D'après cette étude nous avons été amené à reconnaître cette espèce comme identique avec celle qu'on trouve en abondance dans la molasse de Schio dans les Alpes vénitiennes. Peul-on nommer Schio sans penser a M. PASINl ? Et s'il est une loi de nomenclature, qu'on a tort de ne pas suivre toujours, savoir que les noms patronimiques doivent avoir un rapport scientifique avec les objets qu'ils sont appelés à indiquer, celui que nous adoptons pour notre espèce est certainement des plus appropriés, d'autant plus pour nous qui en avons recueilli des échantillons en compagnie du savant géologue auquel nous dédions ce fossile.
La longueur de ce Peigne arrive à environ neuf centimètres; la hauteur en est exactement dans plusieurs échantillons 87/100. L'épaisseur est très-variable: dans l'échantillon de Sardaigne la valve était un peu déformée par la pression. et même cassée (ce qu'on a omis dans la figure); mais dans les échantiIlons complets elle est plus ou moins gibbeuse, presque comme dans le P. Solarium. La valve droite, au contraire, a une courbure uniforme. Les deux valves viennent cependant en contact dans tout le pourtour et il n'y a pas de baillement. L'angle apicial, qui est très-concave, a une grande ouverture (117°). Le bord cardinal a, par rapport à la longueur de la coquille. 48/100 de long; il est lout-à-fait droit et il n'est pas dépassé par le crochet; on n'y remarque pas d'épaississement, étant, au contraire, aminci par la présence d'une étroite fossette ligamentaire tout-à-fait marginale. L'oreillette postérieure est un pen plus longue que l'antérieure; cette dernière est malheureusement cassée dans la valve droite de tous les échantillons. Quinze côtes rayonnent sur la valve droite, quatorze sur la gauche, plus saillantes dans la première, moins dans la seconde, convexes dans les deux et de plus en plus déprimées vers le bord jusque presqu'à s'effacer, surtout dans la gauche. La convexité des côtes et la concavité des sillons, qui ont la même largeur, ne sont pas limitées par une condition quelconque de la surface. Celle-ci est toute concentriquement striée; les stries sont extrêmement minces (12 dans 1 "'); mais on voit même à l'oeil nu l'apparence de stries beaucoup plus espacées, qui sont plutôt des minces rides d'accroissement. Sur les oreillettes les stries continuent l'allure générale sans être très-fléchies, surtout sur les oreillelles postérieures. Sur la sarface interne des deux valves, l'espace qui correspond à chaque côte est borné par deux rayons saillants, qui se prolongent très-avant vers le crochet, et s'amincissent jusqu'à disparaître près du bord, sans diverger entre eux poor se rapprocher de ceux des côtes collatérales. Celle espèce est certainement liée par beaucoup d'affinités au P. burdigalensis, mais elle en est aussi clairement distincte. En traitant du P. burdigalensis, M. MÜNSTER remarque qu'on trouve dans le grès vert tertiaire (éocénique) de Belluno un Peigne qui lui 'ressemble beaucoup (GOLDF. 1. c.). Nous connaissons ce Peigne, et il est bien différent de celui-ci, quoique appartenant au même groupe. Il est plus aplati, avec la valve gauche presque plane; l'angle apicial est plus ouvert et les côtes sont plus nombreuses. Fig. 13. Valve gauche adhérente par sa face intérieure à la roche. Fig. 13'. Fragment de la partie postérieure de la même valve, vu en dedans. Fig. 13". Sectiou normale du test, prise à la parlieslupérieure da même fragment, grossie du double.» GIUSEPPE MENEGHINI, 1857
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«Original description of Amussiopecten burdigalensis made by LAMARCK (1806) was a short annotation without figure, exact stratum or locality. Stratum (beds with Pecten beudanti) and locality (Saucats = Burdigalian of the Aquitan Basin) were cited firstly by BASTEROT (1825), since the first figure (topotype) was given by SACCO (1897). DEPERET and ROMAN (1912) were the first authors who gave a detailed diagnosis, description and comparative analysis of the types. Despite to their work a high grade of taxonomic uncertainty within the species remained until recent days. For example BAGLIONI MAVROS et al. (1986) understood under their "Flabellipecten burdigalensis" 6 distinct species of Upper Oligocene to Middle Miocene age: burdigalensis LAMARCK, 1806, pasini MENEGHINI, 1857, koheni FUCHS, 1876, vinassai UGOLINI, 1907, ugolini DEPERET et ROMAN, 1912 and pseudopasini VENZO, 1933. An additional species - the Upper Oligocene Pecten (Amussiopecten) burdigalensis Minor ROTH v. TELEGD, 1914 - was included indirectly by citing the Flabellipecten burdigalensis sensu CSEPREGHY-MEZNERICS, 1960.»
BALDI, T., G. LESS & O. MANDIC. 1999. Some new aspects of the lower boundary of the Egerian stage (Oligocene, chronostratigraphic scale of the Paratethys area). Abhandlungen der Geologischen Bundesalstat, 56 (2): 653-668, pls. 1, 2. [p. 665, 666]
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«Cette espèce n'est pas rare dans les marnocalcaires jaunes de la base (Burdigalien inférieur) entre Sghaira et Marsa Scala, à Bahar it-Chiak et à Gozo. Un fragment de la même espèce provient d'un niveau inférieur aux calcaires à Globigérines. Au même niveau Fuchs indique P. deletus MICHELOTTI. Il m e paraît bien probable qu'il s'agit en réalité de Fl. Pasinii, dont la saillie des côtes dans la région apicale est passablement variable.
Fl. Pasinii est spécialement méditerranéen et débute probablement dans l'Aquitanien. Il peut même atteindre l'Helvétien dans le bassin de Vienne. Cette espèce semble liée à des faciès de marnes fines.» ROMAN, F. & J. ROGER. 1939. Observations sur la faune de Pectinidés de Malte. Bulletin de la Société Géologique de France [5e Série], 9: 59-79, pls. 4, 5. [p. 71]
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Flabellipecten Pasinii Meneghini; F. Roman & J. Roger, 1939, Observations sur la faune de Pectinidés de Malte, plate 5, figs. 3, 4.
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«È la specie classica del piano di Schio. Gli esemplari tipici sono molto ben caratterizzati: grande statura, umbone prominente, formante un angolo molto acuto con lati curvi, escavati, forma estremamente inequilaterale, con margine palleale sfuggente in avanti, ampiamente esteso indietro, coste — una quindicina — molto marcate e rilevate. Questi caratteri — aggiungerò subito — non sono molto costanti: già lo rilevò l' OPPENHEIM. Una minuta e regolare ornamentazione squamulosa, fitta, marcata, può venire ad aggiungersi, e si riscontra in esemplari che per tutti gli altri caratteri appaiono assolutamente tipici. L' OPPENHEIM ne dette una figura, rappresentante un esemplare del Vicentino.
Le coste possono, d' altra parte, farsi meno mai'cate un poco evanescenti verso il margine, e si ha allora una tendenza a passare verso il P. Koheni, che potrebbe forse considerarsi come vma mutazione langhiana di questa specie. Un esempio di queste forme di transizione al P. Koheni mi è noto dalla Cava Brocchi a S. Giorgio, per un campione della collezione Secco. Finalmente la forma della conchiglia può farsi meno inequilaterale, più dilatata, con angolo più ottuso del tipo specifico medio, e si passa al P. Vinassai, al quale Depéret et Roman hanno infatti riferito alcuni esemplari di Monte Brione e di Schio, che lo SCHAFFER considerava giustamente come Pecten Pasinii. Sebbene i citati esimii paleontologi di Lione abbiano avuto tra mano anche i due esemplari veneti dello SCHAFFER, — l'età dei quali non è però certamente del secondo piano mediterraneo ! — non sembra che essi conoscano a fondo la specie degli strati di Schio. Questa è illustrata da OPPENHEIM e fu identificata col P. Pasinii dal Meneghini stesso, autore di questa specie. In sinonimia della quale cade, anche secondo l' OPPENHEIM, il P. bouéiformis Schaur. di Schio e una parte del P. deletus (non Micht.) De Gregorio. Il tipo medio di questo gruppo di Flabellipecten prevalentemente langhiani (P. Koheni, P. burdigalensis, P. Vinassai) è il P. Pasinii: non è dunque meraviglia ch'esso si trovi ad un livello un poco più basso, di quello dove tali specie assumono il loro maggiore sviluppo. Distribuzione nel Veneto. — Aquitaniano: Schio, Creazzo, Sarcedo, Valmarana, Montecchio Precalcino ecc. (coll. Fabiani). S. Nicolò di Pianezze (coll. Canestrelli). Cava Brocchi a S. Giorgio e S. Michele nel Bassanese (coll. Secco). Valle Organa (coll. Secco). A Schio, Cruccolo, Do' Santi, resulta l' esistenza di questa specie in base agli studi di SCHAUROTH, DE GREGORIO, OPPENHEIM ecc.» STEFANINI, G. 1917. Fossili del Neogene Veneto. Memorie dell'Istituto Geologico della R. Università di Padova, 4: 3-198, pls. 1-7. [p. 168, 169]
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Flabellipecten Pasinii (Mngh.); G. Stefanini, 1917, Fossili del Neogene Veneto, plate 5, figure 7.
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«Rapports et différences. — Nous devons à M. Ugolini communication du type de l'espèce, conservé dans les collections du musée de Pise. L'échantillon original consiste en une valve gauche adhérente à un fragment de calcaire marneux blanc qui porte aussi un autre fragment incomplet d'une valve droite de la même espèce. Cet exemplaire a été tiguré à nouveau par M. Ugolini dans sa belle monographie des Pectinidés de Sardaigne. C'est le seul échantillon connu de l'espèce; la description de la valve droite qu'en donne le paléontologiste italien a été faite d'après le seul fragment adhérent au type, fragment tout à fait insuffisant pour permettre de décrire cette valve.
C'est à la même espèce que nous croyons pouvoir rapporter la forme décrite par M. Ugolini sous le nom d'Amussiopecten flabellum. Nous avons eu entre les mains, grâce à l'obligeance de l'auteur, le type de cette dernière espèce. C'est un exemplaire de petite taille bien complet, possédant ses deux valves adhérentes l'une à l'autre, les oreillettes sont seules endommagées. Malgré quelques différences portant sur l'ouverture de l'angle apical, qui est un peu moindre dans l'Am. flabellum que dans le Pasinii et surtout sur la forme plus excavée des côtés de cet angle, nous pensons qu'il est préférable de considérer cette forme comme une simple variation de l'espèce de Meneghini. La valve droite de la forme de M. Ugolini est un peu plus bombée que la valve gauche, ses côtes sont plus accusées, de forme quadrangulaire très aplatie, séparées par des intervalles à peu près égaux à leur largeur. Les côtes principales, au nombre de 11, laissent de chaque côté un espace lisse à peine, orné d'une ou deux costules peu sensibles et qui disparaissent bien avant d'atteindre le bord palléal. La surface totale de la valve est ornée de lignes d'accroissement très fines et très serrées. Le Fl. Pasinii est très voisin du Fl. Ugolinii, mais il en diffère très nettement par des côtes qui atteignent le bord palléal sans presque s'atténuer, tandis que dans le Fl. Ugolinii elles s'atténuent et disparaissent avant d'atteindre le bord de la coquille. Le passage graduel de ce groupe de Pectinidés aux Amussium vrais se fait par l'intermédiaire de l'Amussium Stefanii (Amussiopecten Stefanii Ug.) qui ne possède plus que des indices de côtes superficielles rayonnantes et dont les oreillettes de petite taille portent sur leur bord cardinal un certain nombre de squammosilés (valve droite). Ces rugosités du bord cardinal de la valve droite qui seront'si développées dans le groupe de l'Amussium cristatum, apparaissent déjà dans le Flab. Ugolinii. En même temps se développent les côtes internes si caractéristiques des Amussium. La démarcation entre les deux genres Flabellipecten et Amussium est donc fort difficile à préciser. Répartition stratigraphique et paléontologique. — Le Flab. Pasinii, clans l'état actuel de nos connaissances, estime forme rare, particulière au Miocène de Sardaigne (2e étage méditerranéen). Le type provient des environs de Cagliari (Capuccini). Le Fl. flabellum Ug. que nous rapportons aussi à celte espèce, ainsi que cela a été indiqué plus haut provient des environs de Bosa (Sardaigne) où il a été rencontré dans des marnes calcaires blanches miocènes en compagnie de l'Æquipecten submalvinae (Blanck.).»
DEPÉRET, C. & F. ROMAN. 1910-1912. Monographie des Pectinidés néogènes de l'Europe et des Régions voisines. II. Genre Flabellipecten. Mémoires de la Société Géologique de France, Paléontologie 18 (2), 19 (1), Memoir 26: 105-168, pls. 12-23. [p. 156, 157]
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Flabellipecten pasinii Meneghini; C. Depéret & F. Roman, 1910-1912, Monographie des Pectinidés néogènes de l'Europe et des Régions voisines. II. Genre Flabellipecten, plate 23, figures 6, 7, 7a.
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