Palliolum solea (Deshayes, 1830)
DESHAYES, G. P. 1824-1832. Description des Coquilles fossiles des environs de Paris. Tome premier. Conchifères. 392 p., pls. 1-65. Imprimerie de J. Tastu, Paris. [p. 302, pl. 42, figs. 12, 13]
G. P. Deshayes, 1830, plate 42.
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«P. testa rotundata, subinaequilatera, lateraliter argutissime striata; striis tenuissimis, divaricatis, undulatis, irregularibus; auriculis aequalibiis, anticis radiatim striatis, altera profunde emarginata.
Var. b) Testa subquinque costata; striis majoribus, regularibus. Localité : Chaumont, C. G. Il existe de l'analogie entre ce Peigne fossile et les vivans nommés Pleuronectes et Concentricus; mais cette analogie n'est point parfaite; il constitue une espèce très-distincte. Elle est arrondie, régulière, équivalve, presque équilatérale, régulièrement convexe, mais déprimée et lentiforme. Sa surface extérieure paraît lisse, ne montrant que des stries d'accroissement irrégulièrement espacées. Mais, examinée à une très forte loupe, on aperçoit un nombre considérable de striés très-fines, onduleuses, qui manquent ordinairement sur le milieu de la coquille, mais qui se remarquent toujours sur ses parties latérales, où elles sont divergentes et cessent à l'origine des oreillettes. Les crochets sont très-petits, pointus, et ne font aucune saillie au-dessus du bord cardinal. Les oreillettes de la valve gauche sont égales et semblables; la postérieure est lisse, l'antérieure est striée en rayonnant. Celles de la valve droite sont semblables aussi; seulement l'antérieure, profondément écbancrée à la base, est plus fortement striée que celle de l'autre valve. On remarque dans l'échancrure de l'oreillette de petites dents aiguës et peu nombreuses. Le bord cardinal est simple. La fossette du ligament est courte, profonde et triangulaire. A l'intérieur les valves sont lisses: on y remarque presque au centre une grande impression musculaire blanche; à la base interne des oreillettes postérieures on remarque un petit tubercule oblong et obtus. La variété que nous avons indiquée se reconnaît facilement aux quatre ou cinq côtes rayonnantes, très-obtuses, qui se voient à l'extéi'ieur. Dans cette vaiùété les stries sont plus régulières, plus rapprochées, et elles se montrent aussi bien sur le milieu de la coquille que sur les parties latérales. Longueur, quarante-cinq millimètres; largeur, quarante-sept. Mon cabinet.» GÉRARD PAUL DESHAYES, 1830
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«Coquille de taille moyenne (diamètre maximal 55 mm) à test mince (épaisseur 0,4 mm), orbiculaire, presque aussi large que haute, un peu inéquilatérale (côté antérieur un peu plus dilaté que le postérieur), peu convexe, un peu inéquivalve (sinistro-convexe).
Surface externe lisse mais non brillante montrant, lorsqu'elle est intacte, une microsculpture radiaire divergente semblable à celle de Ps. (Eburneopecten) gerardi (NYST, 1835) du Scaldisien inférieur de la Belgique (GLIBERT, M., 1945, pl. IV, fig. 3c) mais un peu plus serrée (une vingtaine de stries par mm). En outre l'on observe parfois, à la valve droite, une macrosculpture constituée de vagues côtes rayonnantes, plus ou moins apparentes et plus ou moins nombreuses. A la valve gauche l'on distingue généralement de fins cordonnets concentriques réguliers analogues à ceux de la valve gauche de certains Entolium (DHONDT, A. V., 1971, p. 6) mais moins apparents et très serrés (environ 4 par mm). Sur les oreillettes antérieures il y a 6-7 costules radiaires en éventail, plus fortes à la valve droite. Le bord cardinal des oreillettes est très écailleux à la valve droite. Valve droite: Oreillettes très inégales. L'antérieure plus longue, aliforme, rectangulaire; son bord cardinal relevé vers l'avant; son bord antérieur à peine convexe; échancrure byssale profonde; sillon auriculaire accentué; ctenolium de 4-6 dents libres. La postérieure plus courte, plus haute, triangulaire; son bord cardinal oblique, son bord postérieur recriligne, presque vertical. Valve gauche : Oreillettes subégales, triangulaires. La postérieure plus petite; son bord postérieur très oblique. Bords cardinaux horizontaux. Fossette résilifère large. Lamelles auriculaires à peine perceptibles. Bord palléal intérieurement lisse. Discussion.
Pecten nitidulus G. VINCENT, 1872, est un synonyme postérieur de Pecten solea DESHAYES, 1830. Cette confusion résulte du fait que G. VINCENT considérait à cette époque comme appartenant au P. solea un fragment de coquille du Lédien inférieur (1875, pl. IX, fig. 2) à test épais et macrosculpture radiaire très apparente qu'il a décrite plus tard comme une espèce nouvelle et que l'on trouvera plus loin sous le nom de Lyropecten (?) laekeniensis (G. VINCENT, 1881). G. VINCENT avait d'ailleurs rectifié l'erreur (in coll.) au moins depuis 1894.»
GLIBERT, M. 1976. Les Bivalvia du Ledien (Eocène Moyen Supérieur) de la Belgique. Première note: Palaeotaxodonta, Cryptodonta, Pteriomorphia. Bulletin de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, 51 (3): 1-61, pls. 1-4. [p. 31, 32]
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Pseudamussium (Eburneopecten) solea (Deshayes, 1830); M. Glibert, 1976, Les Bivalvia du Ledien (Eocène Moyen Supérieur) de la Belgique, plate 3, figure 4.
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