Aequipecten opercularis pinorum (Cossmann & Peyrot, 1914)
COSSMANN, M. & A. PEYROT. 1914. Conchologie Néogénique de l'Aquitaine. Actes de la Société Linnéene de Bordeaux, 68: 1-210. [p. 130, pl. 17, figs. 3-5]
1914 Chlamys (Aequipecten) pinorum Cossmann & Peyrot, 1914
M. Cossmann & A. Peyrot, 1914, plate 17.
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«Test assez mince. Taille assez grande; forme arrondie, transverse, oblique, inéquilatérale — le côté postérieur est plus long, plus étroit que le côté antérieur — un peu inéquivalve — la valve droite est moins bombée que la gauche — à peu près close; auricules très inégales. Valve droite faiblement convexe, à crochet pointu, très peu proéminent, angle apical d'environ 100°; oreillettes très inégales, la postérieure courte, tronquée orthogonalement, l'antérieure allongée, rectangulaire; encoche byssale profonde, assez étroite, son bord inférieur est presque parallèle au bord cardinal, son bord inférieur réfléchi en dedans porte quatre ou cinq dents pectinidiales émoussées, et à cause de leur position, invisibles lorsqu'on regarde la coquille du côté externe. Valve gauche assez bombée, à crochet plus recourbé et plus saillant que celui de l'autre valve; angle apical d'environ 105°; oreillettes inégales, la postérieure un peu plus courte, tronquée orthogonalement, l'antérieure scalène, presque aussi échancrée que celle de la valve opposée. Surface externe ornée d'une vingtaine de côtes radiales arrondies, alternant sur les deux valves, elles sont étroites, rapprochées, à peu près lisses; dans la région umbonale, elles s'élargissent, s'écartent à mesure qu'elles s'étendent vers le contour palléal, et elles se subdivisent en costules radiales secondaires dont le nombre augmente avec la largeur de la côte, c'est-àdire avec la distance au crochet; on compte quatre ou cinq costules au maximum; les intervalles en présentent également une ou deux, quelquefois trois; en outre, et à partir d'environ un centimètre du crochet, des lamelles concentriques trèsrapprochées forment des squamules peu élevées, qui donnent à cette coquille un aspect finement chagriné très caractéristique; les oreillettes sont également couvertes de costules divergentes, squameuses, alternant avec d'autres plus faibles.
Bord cardinal de la valve droite replié sur le bord cardinal de chaque côté de la fossette chondropliore qui est plus large que haute; il forme ainsi deux bourrelets situés à peu près dans le prolongement l'un de l'autre; une paire de lamelles cardinales parallèles au bord cardinal et limitant avec lui la rainure ligamentaire, les autres lamelles cardinales sont obsolètes; bord cardinal de la valve gauche rectiligne et non replié, une seule paire de lamelles faibles; pas de lamelles auriculaires. Impression musculaire superficielle, peu visible dans les deux valves; elle occupe plus de la moitié de la largeur de la chambre palléale dont le contour inférieur est à peu près au deux tiers de la hauteur des valves à partir du crochet. Surface intérieure des valves munie de côtes larges, plates, bien marquées, correspondant aux intervalles externes et festonnant légèrement le contour palléal. DIM. Diam. a. -p.: 60 mill.; diam. u.-p.: 55 mill. R. D. — Cette espèce a souvent été confondue avec Æ. opercularis; elle est cependant bien différente de la forme atlantique par la convexité plus forte de ses valves, par leur galbe plus oblique, par ses oreillettes plus grandes et surtout par sa sculpture plus prononcée: côtes plus élevées, costules plus marquées, squames plus saillantes; elle s'éloigne encore plus de Æ. opercularis var. Audouini, de la Méditerranée, par sa taille plus grande, par ses contours plus circulaires, par son galbe moins haut, plus transverse, ses côtes plus larges, moins anguleuses, plus fortement squameuses. Il en est de même de toutes les variétés pliocéniques que M. Sacco a découpées dans la forme typique de C. Audouini, elles sont toutes caractérisées par leurs côtes anguleuses, séparant des interstices concaves; la variété Iaevigatoides Sacco, est plus élevée, moins oblique, quoique son ornementation se rapproche un peu davantage de celle de C. pinorum. Il y a plus de ressemblances entre notre fossile de l'Aquitaine et les exemplaires d'Æ. scabrellus Lk. provenant de Castellarquato (coll. Peyrot); ces derniers toutefois sont plus épais, plus bombés, plus équivalves, moins transverses; ils n'ont que quinze ou seize côtes plus fortes que celles de Æ. pinorum. Dans la plupart des collections cette coquille est désignée sous le nom Pecten sallomacensis Tournouër. Nous n'avons trouvé nulle part la justification de ce vocable. D'autre part, Tournouër a signalé un P. Herrmannsseni Dunk, variété sallomacensis Mayer (1), commun à Salles, et qui est bien différent de l'espèce en question. Pour ces raisons, nous ne pensons pas pouvoir adopter un nom douteux, bien qu'il s'applique parfaitement à cette espèce fort abondante à Salles. Loc. — Salles (Minoy), cotypes (PI. XVII, fig. 3-5), coll. Degrange- Touzin; Salles (Largileyre, Min. Débat), toutes les coll. Saucats (La Sime, Min. de Cazenave), coll. Cossmann. Saint-Symphorien, Orthez (Paren), Salies-de-Béarn, Sallespisse, coll. Degrange-Touzin. — Helvétien.» (1) Tournouër, Fal. Sos (A. S. L. B., t. XXIX), p. 166 MAURICE COSSMANN & ADRIEN PEYROT, 1914
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«Aequipecten o. pinorum (Cossmann & Peyrot, 1914) from the Sallomacian (Middle Miocene) of Aquitaine (France) was first described as a distinct species. Here, we follow Glibert & van de Poel (1965) in considering it a subspecies of A. opercularis. Indeed, shell shape and size and primary radial ribs (each divided into three secondaries, with two intercostal secondary ribs) are all similar to those of the nominate subspecies, and differences are slight. The number of ribs in A. o. pinorum is lower (18-20) and commarginal growth lines form thicker scales when crossing the radial ornament. This subspecies, together with records of A. opercularis sensu lato from Lapugiu (Romania) cited by Studencka et al. (1998), represent the first occurrence of the taxon to date.»
MARQUET, R. & H. H. DIJKSTRA. 2000. Pliocene species of Aequipecten (Mollusca, Bivalvia, Pectinidae) from the North Sea Basin. Contributions to Tertiary and Quaternary Geology, 37 (3-4): 39-55. [p. 42]
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« Dans l'Helvétien se trouve à Salles (Gironde) en abondance, une forme connue sous le nom de P. sollomacensis dans les collections et à laquelle Cossmann et Peyrot attribuèrent celui de Ch. pinorum. Il s'agit simplement d'une variété de Ch. opercularis à ornementation plus vigoureuse.»
ROGER, J. 1939. Le genre Chlamys dans les formations néogènes de l'Europe. Conclusions générales sur la répartition géographique et stratigraphique des Pectinidés du Tertiare Récent. Mémoires de la Société Géologique de France [nouvelle série], 17 (2-4): 1-294, pls. 1-28. [p. 132]
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