"Hinnites" absconditus (P. Fischer in Locard, 1898)
LOCARD, A. 1898. Expéditions scientifiques du Travailleur et du Talisman pendant les années 1880, 1881, 1882, 1883. Mollusques testacés. Tome second. Masson, Paris. [p. 408, pl. 18, figs. 9-11]
1898 Hinnites? absconditus P. Fischer in Locard, 1898
1898 Hinnites? absconditus var. submutica P. Fischer in Locard, 1898
1898 Hinnites? absconditus var. submutica P. Fischer in Locard, 1898
A. Locard, 1898, plate 18.
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«DESCRIPTION. — Coquille de taille moyenne, d'un galbe très variable, inéquivalve, un peu inéquilatérale. Valve inférieure presque complètement adhérente, ayant le même profil périphérique que la valve supérieure, mais bien plus creuse; valve supérieure plane ou très légèrement bombée, régulière dans le jeune âge, devenant ensuite irrégulière, plus haute que large, avec la région postérieure un peu plus développée que l'antérieure, et le bord inférieur bien arrondi ; angle apical variable, avec les côtés d'abord droits, ensuite irrégulièrement arqués. Oreilles inégales: oreilles antérieures hautes et larges, à profil externe ondulé formant un angle un peu ouvert avec le bord apico-antérieur; oreilles postérieures presque aussi hautes, mais bien moins larges, se raccordant avec le bord externe suivant une ligne légèrement concave. Sommets petits, acuminés, non saillants. Test mince, solide, subopaque; valve supérieure ornée d'environs quinze costulations rayonnantes, étroites, un peu hautes, à profil arrondi, assez régulièrement espacées, armées d'épines saillantes surtout dans le bas, de plus en plus mutiques dans le haut, chaque côte alternant avec une autre côte bien plus petite, à peine épineiiso, ou même deux ou trois autres côtes plus ou moins obsolètes. Intérieur des valves portant au voisinage de la périphérie des traces des costulalions externes. Coloration de la valve supérieure d'un gris terne jaunacé, parfois passant à l'orangé pâle; intérieur d'un nacré blanchâtre.
OBSERVATIONS.— Nous avons étudié trois échantillons qui se rapportent indubitablement à la même espèce; tous les trois dans leur Jeune âge ont dû avoir les caractères d'un véritable Pecten, à en juger par la régularité de leur allure, et pourraient, comme galbe, être comparés au Pecten distortus; aussi inscrirons-nous cette forme dans le genre Hinnites avec un point de doute, malgré l'affirmation de notre savant ami le Dr P. Fischer. Comme nous l'avons fait observer, l'allure des côtes présente une certaine irrégularité; les grosses côtes, ou mieux les côtes les plus fortes, peuvent alterner avec une, deux ou trois autres côtes plus faibles. Sur un de nos échantillons il devient même très difficile de distinguer les deux régimes de côtes; mais nous remarquerons que plus les côtes sont fortes, plus elles sont épineuses; dans l'échantillon où les deux régimes de côtes tendent à se confondre, les épines sont presque complètement obsolètes nous aurons ainsi une var. submutica.
Station:
1. Talisman, 1883. Dragage 103.— Profondeur 150 m. Santiago (Cap-Vert).»
PAUL FISCHER IN ARNOULD LOCARD, 1898
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«Previously authors placed the present species in Hinnites, but the juvenile stage ('freeliving' or byssally attached) has morphological characters similar to those of Talochlamys. The adult stage (cemented) has no macro- or microsculpture, but only deformed developed shell material.
Waller (1993: 203) synonymized the present species with a similar Pliocene species from Italy: "Hinnites" ercolanianus Cocconi, 1873. We have not examined enough fossil material to be able to follow Waller's opinion.» DIJKSTRA, H. H. & J. GOUD. 2002. Pectinoidea (Bivalvia, Propeamusidae & Pectinidae) collected during the Dutch CANCAP and MAURITANIA expeditions in the south-eastern region of the North Atlantic Ocean. CANCAP-Project contribution Nº 127. Basteria, 66: 31-82. [p. 67-68]
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Talochlamys abscondita (P. Fischer in Locard, 1898), H.H. Dijkstra & J. Goud, 2002, Pectinoidea collected during the Dutch CANCAP and MAURITANIA expeditions, figures 69, 70.
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«D'après les caractères de la valve gauche je n'hésite pas à identifier les exemplaires décrits ci-dessus avec Chlamys (Hinnites) abscondita (P. FISCHER). Seulement, la description de la valve droite dont la sculpture était restée inconnue, nous permet de mieux situer cette espèce. A ma connaissance elle est unique parmi les espèces récentes du sous-genre (?) Hinnites; aucune autre espèce ne présente les grandes lames concentriques.
Il existe cependant une espèce fossile Chlamys (Hinnites) ercolaniana (COCCONI, 1873), du Miocène et du Pliocène d'Europe, qui ne semble pas se distinguer de l'espèce récente de la côte occidentale d'Afrique. La description originale de l'espèce fossile est basée sur une valve supérieure (G. COCCONI, 1873, p. 342, pl. X, fig. 6, 7), provenant des marnes subapennines de l'Italie, aux environs de Cazzola. F. FONTANNES (1879-1882, p. 204, pl. XIII, fig. 5-7) a décrit la valve droite, inférieure, qui, à partir d'un certain âge «acquiert une plus grande convexité et se couvre de lames transverses épaisses, redressées plus ou moins nombreuses, irrégulières, montrant parfois sur leur surface supérieure quelques traces de sculpture rayonnante, souvent oblitérées, érodées sur la région médiane des valves». D'après F. FONTANNES (p. 205) l'espèce est rare, «sauf dans les marnes à Ostrea cochlear de Saint-Restitut où cette espèce est assez commune». Il est à remarquer que M. GLIBERT (1945, p. 86, pl. III, fig. 8a-b) a signalé l'espèce du Miocène de la Belgique, où elle n'a été trouvée que dans l'Anversien en quelques exemplaires seulement, toujours accompagnée d'Ostrea cochlear. Grâce à l'amabilité de l'auteur, j'ai pu comparer ces spécimens du Miocène de Belgique avec le matériel récent. Je n'ai constaté qu'une petite différence dans la sculpture de la valve droite: chez les exemplaires miocènes le test entre les lames, «est orné de nombreuses costules rayonnantes irrégulières»; chez les récents cette ornementation se présente plutôt telles de légères ondulations, moins nombreuses. Dans le matériel pliocène, décrit par F. FONTANNES, cette sculpture rayonnante est également très faible. Cependant, d'après M. GLIBERT (1945, p. 84) «L'assimilation du fossile d'Anvers à P. ercolanianus COCCONI ne fait pas de doute». Quant à la valve gauche, les différences sont plus prononcées. Dans les exemplaires miocènes, les côtes radiaires sont à peu près égales entre elles et leur ornementation s'accentue bien avec l'âge, mais ne montre pas le brusque changement que j'ai décrit plus haut pour les exemplaires récents. Les squamules des côtes du stade irrégulier restent petites et ne s'étendent jamais sur plusieurs côtes.» ADAM, W. 1960. A propos de Chlamys (F. acc. Hinnites) abscondita (P. Fischer, 1898) de la côte occidentale de l’Afrique. Bulletin de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, 36 (20): 1-10, pls. 1, 2. [p. 6]
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Chlamys (F. acc. Hinnites) abscondita (P. Fischer, 1898); W. Adam, 1960,A propos de Chlamys (F. acc. Hinnites) abscondita (P. Fischer, 1898) de la côte occidentale de l’Afrique, plate 1, figures 1-4; plate 2, figures 1a, 1b.
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«Remarques: Cette unique valve gauche, peu adulte, mesure 20 mm de large sur 22 mm de haut; trop jeune pour être déformée, elle correspond bien au type et aux paratypes récoltés par Ie "Talisman" à S. Tiago, îles tlu Cap Vert, par 150 m de fond et conservés au Muséurn.
Distribution: Iles du Cap Vert et Sierra Leone.»
NICKLÈS, M. 1955. Scaphopodes et lamellibranches récoltés dans l' ouest Africain. Atlantide Report (Scientific results of the Danish expedition to the coasts of tropical west Africa, 1945- 1946) 3: 93-237. Copenhagen. [p. 138]
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