Costellamussiopecten haueri (Michelotti, 1847)
MICHELOTTI, G. 1847. Description des fossiles des terrains miocènes de l'Italie septentrionale. Natuurkundige verhandelingen van de Hollandsche maatschappij der wetenschappen te Haarlem [2e verzameling], 3: 1-408, pls. 1-17. [p. 88, pl. 3, fig. 13]
1839 Pecten magnificus Michelotti, 1839
1847 Pecten haveri Michelotti, 1847 [nomen novum pro Pecten magnificus Michelotti, 1839]
1847 Pecten haveri Michelotti, 1847 [nomen novum pro Pecten magnificus Michelotti, 1839]
G. Michelotti, 1847, plate 3.
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«P. testa orbiculata, convexa; valvis aequalibus; radiis 18 circiter crassis, rotundatis, inferne planiusculis, ad apicem sulcatis, inferne triplici granulorum serie exquisite praeditis; interstitiis superne unica, inferne [versus marginem] triplici serie granulosa instructis; auriculis aequalibus.
MICHI. Brach. ed Acef. pag. 8, No. 2.
SISM. Synop. invert. pag. 22, No. 8. Loc. La colline de Turin et dans le Montferrat à Serralunga.
Obs. Dans ma précédente publication sur cette espèce d'après les notes géologiques de M. M. DE COLLEGNO et A. SISMONDA, je l'ai rapportée aux couches crétacées de Montferrat , mais à l'occasion du congrès des savants Italiens, ces mêmes couches ayant été considérées comme miocènes, quoiqne leur composition mineralogique soit différente de celle des couches conteroporaines de la colline de Turin, je cite le Pecten Haveri comme fossile miocène. Effectivement depuis peu j'en ai trouvé des fragments près de Turin. La figure de l'espèce, que j'ai dédiée a Mr. le Chevalier DE HAVER de Vienne en Autriche, se trouve très-bien exécutée par Mr. BERGHAUS au Nº. 13 de la planche Iroisième de ce mémoire. Enfin le changement du nom est devenu nécessaire, parce que j'ai trouvé dans le cahier du Thesaurus conchyliorum de Mr. SOWERBY, contenant ce genre, le nom de Pecten magnificus attaché a une espèce différente de la mienne. Mus. Soc. Holl. Mon cabinet.» GIOVANNI MICHELOTTI, 1847
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«Rapports et différences.— Par la faible convexité des valves, le développement de côtes internes, et le bord cardinal de la valve droite à tendance anguleuse, Ch. Haueri rappelle un peu Flabellipecten Koheni FUSCHS. La première espèce se distingue par le développement plus considérable des oreilles, autrement, coupées, et par la similitude d'ornementation des deux valves, alors que chez Ch. Koheni la valve droite est à côtes lisses, la valve gauche est au contraire squameuse.
Ch. spinulosa (MÜNSTER) GOLDFUSS, que nous étudions ci-après, se différencie par ses côtes plus saillantes, à la valve droite surtout, lisses à cette valve (sauf pour les côtes latérales), bien épineuses à la valve gauche. En outre les oreilles sont coupées obliquement vers I'extérieur, par une ligne droite, chez Ch. spinulosa. Ch. Haueri typique se dislingue, sans difficulté, de Ch. Northamptoni, mais nous connaissons, de la mollasse grise de Vence, une variété remarquable, qui apparaît assez exactement intermédiaire entre les deux espèces. Voici les mesures sur deux exemplaires bivalves de cette localité: d.u.p. d.a.p. or. ant. or. post. convexité
Ex. I: 62 mm. = 100 65 mm. 5 = 105 16 mm. = 25 14 mm. 5 = 28 26 mm. 5 = 41 Ex. II: 71 mm. = 100 77 mm. 5 = 109 21 mm. = 27 21 mm. = 27 32 mm. 5 = 41 Le contour de la coquille correspond exactement à celui de Ch. Haueri, mais quelques exemplaires marquent, une tendance à devenir un peu inéquilatéraux, comme Ch. Northamptoni.
Les oreilles sont en général égales, comme chez Ch. Haueri. La convexité est plus forte que chez cette dernière (un exemplaire de Saubrigues donne pour un d.u.p. de 47 mm., une convexité de 71 mm. soit pour une valve, en prenant comme unité le diamètre: 14 et pour deux valves environ 28, contre 41 chez les exemplaires de Vence). (Fig. 22, p. 51.) Les côtes, au nombre de 15 à 43, sont un peu plus saillantes que chez Ch. Haueri, et moins rapidement atlénuées vers le bord palléal; elles sont loin cependant d'atteindre le même relief que chez Ch. Northamptoni. L'ornententation est constituée par des squamules, et non par de véritables épines, et par là rappelle plutôt Ch. Haueri, elle est simplement plus dense que chez ce dernier. Les plis aigus de la face interne sont également bien saillants. II s'agit là d'une forme que nous rattacherons de préférence à Ch. Haueri, mais qui démontre clairement que cette espèce descend de Ch. Northamptoni; ce que l'étude de la répartition stratigraphique vient confirmer. Répartition géographique et stratigraphique.— L'espèce débute certainement dans le Burdigalien; les collections de I'Université de Lyon en contiennent de jolis fragments de la mollasse de Los Monjos et de Calafell (Catalogne), adressés par Almera. En Vénétie elle est même signalée dans I'Aquitanien (Stefanini, Ioc. cit.) de Schio, et dans le Burdigalien de Crespano. A I'Helvétien, elle est bien répandue dans I'Italie du Nord, et dans I'Apennin romain. La variété de Vence (Alpes-Maritimes) appartient au même niveau. Jusque-là, localisée dans une aire assez restreinte de la Méditerranée occidentale, elle pénètre, au Tortonien, dans le domaine atlantique: exemplaires de Saubrigues (Landes) d'aprés Cossmann et Peyrot, et des spécimens des collections de I'Université de Lyon. Elle ne pénétre pas dans le Tortonien de Pologne, car la forme nommée P. aff. Haueri par M. Friedberg (1907, Polkich (170), p. 23, pl. I, fig. 9) doit, comme I'a reconnu cet auteur, être rapportée à Ch. scissa FAVRE (Friedberg. 1936. Mol. Pol. [206], p. 236).» ROGER, J. 1939. Le genre Chlamys dans les formations néogènes de l'Europe. Conclusions générales sur la répartition géographique et stratigraphique des Pectinidés du Tertiare Récent. Mémoires de la Société Géologique de France [Nouvelle série], 17 (2-4): 1-294, pls. 1-28. [p. 52, 53]
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Chlamys Haueri Mich.; J. Roger, 1939, Le genre Chlamys dans les formations néogènes de l'Europe, plate 7, figures 3, 4, 4a (figure 3: Chlamys Haueri Mich.var., Burdigalien des environs de Vence).
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