Pecten subarcuatus subarcuatus Tournouër, 1874
TOURNOUËR,
R. 1874. Note sur les terrains miocènes des environs de Sos et de Gabarret
(Lot-et-Garonne et Landes). Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, 29:
119-169. [p. 165]
1874 Pecten (Janira) subarcuatus Tournouër, 1874
Pecten subarcuatus Tournouër; G. F. Dollfus & P. Dautzenberg, 1902-1920, Conchyliologie du Miocène moyen du bassin de la Loire. 1ère partie: Pélécypodes, plate 36, figures 1-6.
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«(9) Pecten (Janira) subarcuatus.— Je donne le nom de Pecten (Janira) subarcuatus à un Peigne aussi commun dans les faluns de l'Armagnac que dans ceux de la Touraine, et qui est généralement confondu, je crois, avec le P. benedictus de Lamarck qui en est fort différent, mais qui parait être mal connu, surtout hors de France.
Ce dernier, dont le type, quiprovient deDoué dans l'Anjou, existe au Museumde Paris, ne compte sur la valve inférieure que 14-16 côtes, déprimées et plus larges que leurs intervalles; et sur la valve supérieure, 11 côtes également déprimées, subanguleuses et moins larges que leurs intervalles; il peut atteindre 90-95 millim. de long sur 70-80 de large. Le P. aduncus, Eichwald, figuré par Hôrnes, n'est pas autre chose que l'espèce de Lamarck; tout au plus, une variété de cette espèce, et ce nom doit passer en synonymie de celui de l'auteur français. Ce type est commun dans le miocène de l'Anjou et de la Bretagne, dans la mollasse du midi de la France, de la Corse, de l'Algérie, etc.; il est très-rare, au contraire, dans le Sud-Ouest, où il existe cependant. J'en ai recueilliune valve (P. Dunkeri, Mayer?) àla Cassagne, et le Muséum le possède (minor) du falun de Salles; il se retrouve aussi à Saint-Jean de Marsac. puis à Perpignan, d'où il est cité par Lamarck. Le subarcuatus compte sur la valve inférieure 20-21 côtes très-étroites et moins larges que leurs intervalles ou tout au plus égales; et sur la valve supérieure 16-17 côtes égales, étroites et très-semblables à celles de l'autre valve; il ne dépasse guère 60-70 millim. sur 60 à 65 millim., et il reste ordinairement au-dessous de cette dimension. 11 devient d'ailleurs en vieillissant plus plat que le benedictus; les jeunes ressemblent, au contraire, beaucoup, quoique jamais aussi étroits, au Pecten arcuatus, Brocchi (Ostrea) de l'Astésan, dont je ne sépare même la coquille des faluns qu'en me fiant à la figure donnée dans la Conchyliologie subapennine (pl. 14, fig. II) qui représente une coquille de 20 millim. de longueur sur 25 de largeur, c'est-à-dire petite, très-étroite, très-profonde, à sommet plus recourbé que celle du miocène. Mais je ne connais pas la coquille subapennine elle-même, et ce type est si peu défini qu'on lui rapporte souvent (MM. Fuchs, Mayer, etc.) un Peigne caractéristique de l'oligocène inférieur de San Gonini, de Cassinelle et de Biarritz que d'Archiac avait appelé P. Michelottii. Quoi qu'il en soit, les échantillons de Touraine, de Bretagne, et ceux de Baudignan, de Gabarret, etc., paraissent identiques, et caractériser les mêmes faluns. La même espèce se retrouve aussi dans la mollasse du Languedoc, à Nissan et à l'île Sainte-Lucie près de Narbonne.» RAOUL TOURNOUËR, 1874
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«Description. — Valve is small, concave, almost orbicular in outline. Small, orthogyrate beak is placed before the valve midline and slightly projects above the straight hinge margin. Apical angle equals 100°. Ears are subequal, the anterior one, ended perpendicularly, being somewhat smaller than the posterior which is cut obliquely.
External surface is ornamented with 21 smooth, triangular, rounded ribs, separated from one another with wider, flattened grooves. Three marginal ribs are weaker and narrower than the others. The ears are devoid of ribs. Growth stages are distinct. Hinge is of isodont-type. Only upper cardinal crura, i. e, c.c.AIV and c.c.PIV, are distinct , because of poor preservation state. They have form of straight lamellae, parallel to the cardinal margin, their length approximating 3/4 of the ears in length. Auricular crura are distinct, the posterior one being somewhat longer than the anterior. Pallial line shows no sinus; it is distant from the costate ventral margin. Adductor muscle scar is indistinct. Remarks.— The species under discussion shares many features in common with immature individuals of P. (F.) besseri Andrzejowski, 1830. It differs from the latter in its smaller apical angle (100° and 130°, respectively), less rounded ribs, and ornamentat ion characteristics. The external surface of the left valve is ornamented with 20-21 ribs in P. (F.) besseri, covered with densely spaced concentric lamellae which are arched on the ribs as well as in the grooves towards the ventral margin (FRIEDBERG 1907, 36- 39, pl. 3: 3-5). The left valve of P. (F.) subarcuatus is covered with 16-21 ribs; its concentric ornament ation is weaker than in P. (F. ) besseri, or it is lacking at all (CSEPREGHY-MEZNERlCS 1960). The similarity of these two species is striking enough to explain many mistakes in identification of small individual s of P. (F.) subarcuatus and P. (F.) besseri. For example, some specimens without concentric ornamentation derived from the Viennese collection assembled by M. HÖRNES (1867: 404-406) and attributed by him to P. besseri belong, according to SIEBER (1955), to P. subarcuatus styriacus (HILBER, 1879). DOLLFUS and DAUTZENDERG (1920: 401-403) included the specimens from Podhorce, which HILBER (1882, 30-31, pI. 4: 3-4) had identified as P. besseri, to the synonymy of P. subarcuatus. The form P. besseri illustrated by DEPÉRET and ROMAN (1910, 121, text-fig. 52) is, according to KAUTSKY (1928: 248-249), indistinguishable from P. subarcuatus var. styriaca, The latter is, in KAUTSKY's opinion, an intermediate form between P. (F.) fuchsi FONTANNES, 1878, which it resembles in its outline, and P. (F.) subarcuatus, with which it shares the beak shape and valve convexity. The similarity of P. (F.) fuchsi to P. (F.) subarcuatus is so striking, that IVOLAS and PEYROT (1900) treated them as a single species, named P. subarcuatus, according to priority rule. P. (F.) fuchsi was considered by TOURNOUËR (fide IVOLAS and PEYROT 1900: 183) as a Redonian (Late Miocene) variety of P. subarcuatus, DOLLFUS and DAUTZENBERG (1920: 401-403) in turn, claimed that P. fuchsi described by DEPÉRET and ROMAN (1907, pl. 1: 7, 10) doubtlessy represent P. subarcuatus. The investigated specimen of P. subarcuatus from Rybnica is entirely consistent with the specimen figured by DOLLFUS and DAUTZENBERG (1920, pl. 36: 3), while the remaining specimens from Pontlevoy (DOLLFUS and DAUTZENBERG 1920, pI. 36 : 1-2, 4) are more flabelliform in shape, of the same apical angle, due to their concave dorsal margins. The same features make a difference between the specimen of P. (F.) subarcuatus from Rybnica and P. styriaca HILBER, 1879, as described from St. Florian, Austria (HILBER 1879, 40-41, pl. 6: 13-15). Stratigraphic range.— Middle Miocene (DOLLFUS and DAUTZENBERG 1920) — Late Miocene (lVOLAS and PEYROT 1900).» STUDENCKA, B. 1986. Bivalves from the Badenian (Middle Miocene) marine sandy facies of Southern Poland. Paleontologia Polonica, 47: 3-128, pls. 1-18. [p. 42, 43]
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Pecten (Flabellipecten) subarcuatus Tournouër, 1874; B. Studencka, 1986, Bivalves from the Badenian (Middle Miocene) marine sandy facies of Southern Poland, plate 3, figures 4a, 4b.
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«Todos os exemplares que possuimos (quatro valvas direitas) provém do Corte da Praia da Rocha (Camada 2).
Características e Referências
Pecten subarcuatus foi confundido com Pecten fuchsi do qual se distingue pela sua forma mais larga, vértice menos encurvado, valva direita mais plana. A valva esquerda é ainda mais distinta pela sua forma mais côncava a meio e mais elevada nos rebordos laterais.
Distribuição
Aparece no Helveciano VIc. da Praia da Rocha. É conhecido no Miocénico da região de Lisboa desde o Burdigaliano III até ao Helveciano VIb. No estrangeiro é assinalado no Oeste e Sudoeste da França. Trata-se duma forma essencialmente atlântica.»
VEIGA FERREIRA, O. DA. 1951. Os Pectinídeos do Miocénico do Algarve. Comunicações dos Serviços Geológicos de Portugal, 32 (1): 153-176, pls. 1-11. [p. 154, 155]
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Pecten subarcuatus Tournouër; O. da Veiga Ferreira, 1951, Os Pectinídeos do Miocénico do Algarve, plate 3, figures 1, 3, 7.
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«Rapports et différences. — Cette espèce n'a pas encore été figurée, Tournouër a donné le nom de subarcuatus à un petit Pecten des faluns de Touraine et de la mollasse de l'Armagnac, que l'on reconnaîtra parmi toutes les espèces de ce groupe à sa valve droite relativement déprimée et peu profonde, à sommet peu incurvé, mais en revanche s'effilant en un angle assez aigu ; à sa valve gauche plus concave que dans les autres espèces. La forme des côtes est un peu variable, le plus souvent leur section est arrondie, plus ou moins comprimée en travers, mais elles tendent sur quelques spécimens à s'aplatir légèrement en dessus, sur d'autres, au contraire, à devenir plus étroites cl plus anguleuses.
Dans leur travail sur les Coquilles des /aluns de Touraine, MM. G. Dollfus et Dautzenberg 1 ont cilé à lorl celle forme sous le nom de Pcclen Besseri Andr. Ce dernier appartient à un tout autre groupe. Extension géographique. — Le Pecten subarcuatus est essentiellement spécial à la Région atlantique: les gisements les plus septentrionaux où il ait été signalé sont les dépôts miocènes de Bretagne (Le Quiou, près Saint-Juvat).
Il est très répandu dans la vallée de la Loire, en Touraine (Pontlevoy, Bossée) et dans l'Anjou (Tournouër). Dans le bassin de l'Aquitaine, Tournouër a signalé sa présence dans les faluns de l'Armagnac à Baudignan et à Gabarret; mais il manque aux environs de Bordeaux. Enfin M. Cotter nous a communiqué du Miocène du Portugal des formes intermédiaires entre le P. subarcuatus et son représentant méditerranéen, le P. Fuchsi ; nous les rapportons plutôt à celte dernièreespèce. Extension stratigraphique. — Le P. subarcuatus est exclusivement miocène, nous ne le connaissons pas dans l'étage burdigalien (premier étage méditerranéen), et il caractérise seulement les dépôts de l'étage vindobonien (deuxième étage méditerranéen), tout spécialement la partie inférieure de cet étage (Helvétien sensu stricto.). C'est à ce niveau que se rapportent les gisements de la Bretagne, de la Touraine et de l'Armagnac que nous venons de citer.»
DEPÉRET, C. & F. ROMAN. 1902. Monographie des Pectinidés néogènes de l'Europe et des régions voisines. Première Partie: Genre Pecten. Mémoires de la Société Géologique de France. Paléontologie, 10 (1), Memoir 26: 1-73, pls. 1-8, text-figs. 1-33. [p. 11, 12]
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Pecten subarcuatus Tournouër; C. Depéret & F. Roman, 1902, Monographie des Pectinidés néogènes de l'Europe et des régions voisines, Première Partie: Genre Pecten, plate 1, figures 1, 1a, 2, 3, 4, 4a.
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«Tournouër a séparé cette forme, commune dans les faluns de l'Armagnac et de la Touraine, du P. benedictus Lk., avec lequel on la confondait.
P. benedictus ne se trouve d'ailleurs pas, croyons-nous dans nos faluns, mais seulement dans les molasses du nord de la Loire et de l'Anjou. Il existe aussi dans le pliocène de Perpignan, etc. P. subarcuatus se distingue de P. benedictus par sa taille d'un bon tiers plus petite, par ses côtes plus nombreuses (20-21 sur la valve inférieure au lieu de 14-16) et plus étroites. Malgré ces différences marquantes qui justifient pleinement la distinction faite par Tournouër, la confusion nous a paru persister, et nous avons tenu à signaler le fait. L'espèce se trouve assez fréquemment et dans la plupart des gisements. Loc.: Louans, Manthelan, Sainte-Catherine-de-Fierbois. Notre collection. Observation. — D'après Tournouër (Mollasse miocène Fortcalquier. Bull. Soc. géol. Fr., t. VII, 3e série, p. 29) Pecten Fuchsi Fontan, ne serait qu'une var. rhodannienne de P. subarcuatus. IVOLAS, J. & A. PEYROT. 1900. Contribution à l'étude paléontologique des fuluns de Touraine. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, 55: 99-250, pls. 6-8. [p. 188]
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