Flabellipecten gentili Depéret & Roman, 1912
DEPÉRET, C. & F. ROMAN. 1910-1912. Monographie des Pectinidés néogènes de l'Europe et des Régions voisines. II. Genre Flabellipecten. Mémoires de la Société Géologique de France, Paléontologie 18 (2), 19 (1), Memoir 26: 105-168. Pls. 12-23. [p. 146, pl. 20, figs. 2, 2a]
1912 Flabellipecten gentili Depéret & Roman, 1912
1952 Flabellipecten gentili var. sulcicostata Lecointre & Roger, 1952
1952 Flabellipecten gentili var. sulcicostata Lecointre & Roger, 1952
C. Depéret & F. Roman, 1912,
plate 20. |
«[DlAGNOSE D'APRÈS LE TYPE DE L'ESPÈCE COMMUNIQUÉE PAR M. GENTIL, ÉCHANTILLON BIVALVE, D'AlN CHERICHIRA (MAROC)].
Diagnose. — Valve droite peu profonde, ornée de 12 à 13 côtes de forme quadrangulaire aplatie, séparées par des intervalles à peine plus étroits. Surface de la coquille ornée seulement de lignes d'accroissement assez accusées, mais un peu irrégulières, aussi apparentes sur les côtes que dans les intervalles.
Oreillettes grandes subégales, imparfaitement conservées, ornées de nombreux sillons rayonnants recoupés par des lignes d'accroissement un peu ondulées; il n'existe pas à l'oreillette antérieure d'échancrure byssale. Valve gauche légèrement convexe, un peu déprimée au sommet, relevée sur les bords, ornée de 11 côtes déprimées de forme quadrangulaire, séparées par des intervalles à fond plat, plus étroits que les côtes. Les côtes sont ornées de sillons rayonnants bien accusés seulement sur le bord palléal. Au milieu des intervalles il existe une costule bifide très apparente. De chaque côlé de la coquille entre les côtes et le bord palléal, il existe un espace triangulaire légèrement relevé, orné de sillons rayonnants assez rapprochés, semblables à ceux qui se trouvent sur les côtes. Des lignes d'accroissement concentriques, un peu irrégulières, couvrent toute la coquille : dans les intervalles, ces lignes d'accroissement se relèvent en véritables lamelles fines et serrées. Oreillettes grandes, subégales, ornées de costules rayonnantes nombreuses, séparées par des sillons étroils et peu profonds ; des lignes d'accroissement verticales recoupent cette ornementation. Rapports et différences. — Le seul exemplaire que nous connaissons de cette espèce a été recueilli par M. Gentil, sur la côte atlantique du Maroc, à Ain Cherichira, dans des molasses assez grossières renfermant de nombreux Pecten du groupe de planomedius Sacco et appartenant certainement à l'époque pliocène. Cette espèce qui diffère de tout ce que nous connaissons jusqu'à ce jour, se rattache par la faible convexité de ses deux valves au groupe des Fl. flabelliformis et planosulcatus. Elle s'en rapproche surtout par la présence de costules intercalaires à la valve gauche, caractère commun aux deux espèces. Elle diffère du Fl. flabelliformis, par ses côtes beaucoup moins nombreuses à sa valve droite (12 au lieu de 25) plus espacées, plus quadrangulaires; à la valve gauche les côtes principales sont striées longitudinalemenl, tandis qu'elles sont à peu près lisses dans le Fl. flabelliformis; la côte intercalaire est bifide au lieu d'être simple comme dans cette dernière espèce. Enfin, l'espèce du Maroc possède une ornementation lamelleuse plus fine dans les intervalles des côtes. Dimensions: diamètre 0,085 hauteur 0,075 Les différences avec le Fl. planosulcatus sont également assez grandes: les côtes sont aussi moins nombreuses (12 au lieu de 15 à 16). Il n'y a pas de côtes intercalaires à la valve droite tandis qu'elles sont très apparentes dans le planosulcatus, au moins dans les échantillons types de l'espèce. Il existe cependant, ainsi que nous l'avons signalé plus haut, dans les marnes de Cabrières (Vaucluse), une variété cabrierensis de Fl. planosulcatus, dont les valves droites sont dépourvues de costules intercalaires et qui offrent les plus grands rapports avec celles du Fl. Gentili. Elles en diffèrent cependant par le nombre de côtes plus élevé (14 à 15 au lieu de 12) et par l'ouverture de l'angle au sommet qui est un peu plus grand. Les valves gauches sont plus différentes et l'on ne constate jamais chez le planosulcatus la striation longitudinale des côtes principales si caractéristique du Fl. Gentili. Le Fl. Gentili rappelle aussi un peu le Pecten planomedius Sacco qui se trouve dans le même gisement, par la forme générale, la faible convexité et le nombre des côtes de la valve droite. Il est cependant possible de les distinguer par la forme un peu surbaissée des côtes de cette valve, qui sont aussi plus rapprochées dans le Fl. Gentili, et par la striation très nette des oreillettes qui n'existe pas chez le P. planomedius. Les valves gauches ne peuvent pas se confondre; on les reconnaîtra au premier coup d'oeil: celles du Fl. Gentili à la- présence de cotes intercalaires bifides; chez le P. planomedius les côtes sont toujours simples. Il existe cependant parfois une fine costule intercalaire dans cette dernière espèce, mais l'ornementation lamelleuse concentrique prédomine de beaucoup sur cette ornementation rayonnante. Répartition géographique et stratigraphique.— Le Fl. Gentili se rencontre dans les molasses grossières qui appartiennent selon M. Gentil à la partie la plus inférieure du Pliocène de la région d'Ain Cherichira (vallée de l'Oued Mellah à 4 kilomètres à l'ESE. de Casablanca). Nous ne le connaissons d'aucun autre point.» CHARLES DEPÉRET & FRÉDÉRIC ROMAN, 1912
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«Foss. : Universellement répandu dans le Pliocène de la côte occidentale du Maroc N d'Arzila — O. el Arjat. Très abondant en Chaouia notamment dans la localité-type (Aïn Cherichira) Chabet el Amira — Djorf el Ihoudi — estuaire du Tensift — Timesguida Oufta — environs d'Agadir (Oued Lahouar).
On le rencontre plus fréquemment dans le grès-lumachelle à Pectinidés que dans les faciès marneux plus profonds.» LECOINTRE, G. & J. ROGER. 1952. Pectinides. In G. Lecointre (1952): Recherches sur le Néogène et le Quaternaire marins de la côte atlantique du Maroc, Tome II, Paléontologie. Notes et Mémoires du Service géologique du Maroc, vol. 99, p. 5-173, pls. 1-28. [p. 51]
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Flabellipecten Gentili Deperet et Roman; G. Lecointre & J. Roger, 1952, Pectinides, Recherches sur le Néogène et le Quaternaire marins de la côte atlantique du Maroc, plate 18, figure 1; plate 21, figures 1, 2.
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