Aequipecten walleri (Glibert, 1976)
GLIBERT, M. 1976. Les Bivalvia du Ledien (Eocène Moyen Supérieur) de la Belgique. Première note: Palaeotaxodonta, Cryptodonta, Pteriomorphia. Bulletin de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, 51 (3): 1-61, pls. 1-4. [p. 36, pI. 1, fig. 8; pl. 3, fig. 2; pl. 4, fig. 2]
1976 Lyropecten (Aequipecten) walleri Glibert, 1976
M. Glibert, 1976, plates 1, 3, 4.
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«Pecten plebeius VINCENT, G., 1872, p. 10. — 1873, p. 13. — VINCENT, G. et RUTOT, A. in MOURLON, M., 1881, p. 179 (partim, non J. B. DE LAMARCK).
Chlamys plebeia (?) VINCENT, G., 1889, p. LI (partim). Holotype.— N° 5712 C. T. I. T., v. droite; Lédien supérieur (Sables de Lede): Loc.: Lede (Flandre Orientale); I. G. n° 3235.
Paratype.— N° 5713 C. T. I. T., v. gauche; Lédien supérieur (Sables de Lede); Loc.: Balegem (Flandre Orientale); I. G. n° 24592. Derivatio nominis.— En hommage à Thomas R. WALLER, U. S. National Museum. Gisements et localités.
Dimensions en millimètres.
a) Holotype n" 5712.
b) Paratype n° 5713 C. T. I. T.
Description.
Coquille de taille moyenne (diamètre maximal environ 50 mm), à test peu épais (épaisseur env. 0,5 dans les intervalles des côtes), orbiculaire, un peu plus large que haute à l'état adulte mais un peu plus haute que large dans le jeune âge. Un peu inéquivalve, sinistro-convexe; la convexité représente 14-16 % de la largeur pour la valve droite et 21-23 % pour la valve gauche.
La macrosculpture comporte 20-26 côtes axiales principales et des rangées concentriques de squamules, tant sur les côtes que dans leurs intervalles. Dans le jeune âge les côtes et les intervalles sont à peu près lisses et l'on distingue une microsculpture radiaire divergente et de fines crêtes concentriques régulièrement espacées, à peine saillantes. Le nombre des côtes radiaires est assez imprécis parce qu'il y a sur les aires latérales du disque de fines côtes difficiles à compter. Les côtes principales sont larges, modérément saillantes, avec des flancs et un sommet à peine bombés. La largeur des côtes et de leurs intervalles sont dans la proportion de trois à deux. Lorsque le diamètre umbonoventral atteint une douzaine de millimètres apparaît, dans les espaces intercostaux, une rangée médiane de squames étroites mais assez élevées, légèrement penchées en direction du bord ventral. Ces squames prennent naissance sur les fines crêtes concentriques mentionnées plus haut. Presque simultanément, en regard de ces squames intercostales, d'autres squames plus larges et plus hautes se hérissent sur le bord des côtes, laissant libre une assez large bande médiane très faiblement bombée. Plus tard, lorsque la hauteur atteint 25 mm environ, une rangée de squames plus étroites et moins hautes se forme dans les espaces intercostaux, de part et d'autre de la rangée médiane, presque contre le flanc des côtes adjacentes. Chez l'holotype, vers le milieu du disque, les squames du bord des côtes et de la rangée intercostale médiane sont distantes, en hauteur, de 0,20-0,25 mm. Près du bord palléal leur espacement atteint 0,40-0,50 Valve droite: Oreillettes inégales. L'antérieure plus longue, moins haute, subrectangulaire, aliforme; son bord cardinal relevé vers l'avant; son bord antérieur faiblement arqué; échancrure byssale très profonde; sillon auriculaire assez large; un ctenolium à 6 dents libres. La postérieure plus courte, plus haute, triangulaire. Sur l'oreillette antérieure une demidouzaine de côtes radiaires assez grossières, très écailleuses, dont les intervalles sont marqués par de faibles bourrelets à la face interne. Sur l'oreillette postérieure une douzaine de côtes plus fines, plus délicatement écailleuses, plus rapprochées et dont l'existence n'est pas décelable à la face interne. Valve gauche: Oreillettes peu inégales, triangulaires. Le bord antérieur de l'oreillette antérieure muni d'une assez large sinuosité byssale. La postérieure a le bord postérieur rectiligne et vertical. Lamelles cardinales fortes. Lamelles auriculaires faibles. Fossette résilifère assez large. Bord palléal interne vigoureusement crénelé. Discussion.
Fossile abondant et caractéristique pour le Lédien de la Belgique, tant en Brabant qu'en Flandre Orientale. J'en connais également une valve gauche récoltée dans l'assise à Ditrupa strangulata (= cornea) du Montdes-Récollets, à Cassel (Nord), par M. LERICHE.
Dans les anciennes collections ce taxon a été confondu avec Lyropecten (Aequipecten) plebeius (LAMARCK, 1806) auquel il ne ressemble que très superficiellement. Par contre L. (Aequipecten) walleri est très proche de L. (A.) boni (E. VINCENT, 1928) des Sables de Wemmel (GLIBERT, M., 1936, p. 47, pl. I, fig. 15a, b, lectotype n° 8 C. T . I. T., et fig. 15c, d, paralectotype n° 9 C. T. I. T . ). C'est très probablement à cette espèce du Lédien qu'il a été fait allusion par E. VINCENT (1928a, p. 91) à la fin de la description originale de l'espèce de Wemmel. Je donne ci-dessous diverses données numériques relatives à 10 valves droites et 10 valves gauches, de taille croissante, de L. (A.) walleri du Lédien de Balegem. Une comparaison avec des tables analogues concernant L. (A.) honi des Sables de Wemmel (GLIBERT, M., 1936, p. 48) montre combien les deux taxa se ressemblent à bien des points de vue. Il existe toutefois entre honi et walleri des différences tout à fait constantes dans le détail de la sculpture; parmi les nombreux spécimens examinés je n'en ai vu aucun dont le classement m'ait paru incertain. Chez l'un et l'autre taxon les espaces intercostaux sont garnis de trois rangées de squames, dont la médiane est la plus forte. C'est dans la disposition des squames sur les côtes radiaires que honi et walleri se distinguent aisément. Chez L. (Aequipecten) boni l'espace lisse du milieu de la côte est sensiblement plus étroit que les rangées de squames qui le bordent et il est légèrement creusé, de sorte que les côtes apparaissent doubles, déjà à 15-20 mm du sommet (Pl. IV, fig. 1; n° 5715 C. T. I. T.). Chez L. (Aequipecten) walleri l'espace médian des côtes est au moins aussi large que chacune des deux rangées de squames qui le bordent et il est légèrement bombé (Pl. III, fig. 2b : n° 5714 C. T. I. T.). Dès le jeune âge il existe une différence très perceptible entre les deux taxa. Chez honi la crête des côtes est ornée de nodules transverses minces, peu saillants, régulièrement espacés; à une distance variable du sommet un sillon médian, qui s'élargit progressivement, divise ces nodules en deux rangées de squamules. Chez les jeunes de walleri les côtes n'ont que des stries concentriques de croissance.» (8) Mesurée au point où la courbe de l'échancrure byssale rejoint le disque.
(9) Depuis l'angfe antéro-inférieur de l'aile antérieure de l'oreillette. MAXIME GLIBERT, 1976
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«There is still much to learn about the origins of the American members of the Aequipecten group. The fossil record suggests that Aequipecten is the stem genus of the entire group, its earliest members appearing in the Eocene of Europe (e.g. Aequipecten honi (Vincent, 1928) of the Bartonian stage and A. walleri (Glibert, 1976) of the Lutetian stage of Belgium), and that penetration of the Western Atlantic region occurred in several separate episodes beginning in the Oligocene (Waller, unpublished data).»
WALLER, T. R. 1991. Evolutionary relationships among commercial scallops (Mollusca: Bivalvia: Pectinidae). In: Shumway S. E.(ed.), Scallops: biology, ecology and aquaculture. Developments in Aquaculture and Fisheries Science, Elsevier, Amsterdam, 21: 1-73, pls. 1-8. [p. 34]
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