Aequipecten liberatus (Cossmann & Peyrot, 1914)
COSSMANN, M. & A. PEYROT. 1914. Conchologie Néogénique de l'Aquitaine. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, 68: 1-210, pls. 11-22. [p. 126, pl. 17, figs.14-17]
1914 Chlamys (Aequipecten) liberata Cossmann & Peyrot, 1914
M. Cossmann & A. Peyrot, 1914, plate 17.
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«?1825. Pecten scabrellus Bast. Mém. Bord., p 73 (non Lk ).
1837. — Duj. Mém. Tour., p. 58 (non Lk.). ?1838. Pecten opercularis Grat. Cat. Gironde, p. 58. 1874. — Ben. Cat. Saucats, p. 71, nº 200 (pars). Test assez épais. Taille moyenne ; forme suborbiculaire, un peu transverse, à peu près équi valve. Valve droite peu convexe, un peu moins bombée que la gauche; bord antérieur bien arrondi, bord postérieur plus déclive, moins haut; crochet pointu, très peu gonflé, angle apical 105º; oreillettes inégales, séparées du reste de la coquille par un sillon bien marqué; l'antérieure dilatée en aile, orthogonalement tronquée, avec -à sa base- une encoche byssale étroite et peu profonde, munie de cinq dents pectinidiales; la postérieure plus courte, légèrement sinueuse; fasciole byssale peu déprimée. Valve gauche régulièrement convexe, à côté postérieur plus dilaté que l'antérieur qui est bien arrondi; crochet pointu, plus gonflé que celui de la valve opposée, angle apical 105°; oreillettes subégales, l'antérieure légèrement plus longue. Surface externe ornée sur chaque valve d'environ vingt côtes radiales étroites, saillantes, presque quadrangulaires, à peu près aussi larges que leurs intervalles, s'élargissant peu en s'écartant du crochet, lisses et indivises dans la région umbonale, se subdivisant en costales étroites, arrondies, plus ou moins fortes, dont le nombre varie avec la distance au crochet et aussi avec les individus; il y en a quatre au maximum, parfois il existe aussi une ou deux costules dans les intervalles. Sur chaque valve, et de chaque côté, entre la côte limitant le crochet et les bords de la coquille, existe un méplat fortement déclive et dépourvu de côtes radiales. L'ornementation concentrique est constituée par des lamelles qui, dans la région oii les côtes sont simples, ne couvrent que les intervalles; plus bas elles deviennent plus saillantes et déterminent -tant sur les côtes que sur les intervalles- des squamules saillantes et imbriquées. Oreillettes ornées de six à huit costules radiales serrées, faibles, l'oreilletle antérieure droite en compte un peu moins à cause de la fasciole. Bord cartUnal de la valve droite presque rectiligne, légèrement replié en dedans; bord cardinal de la valve gauche rectiligne; sur chaque valve deux paires de lamelles cardinales: la supérieure étroite, allongée parallèlement au bord cardinal, limite inférieurement la rainure ligamentaire; l'inférieure plus épaisse, plus courte, plus divergente; lamelles auriculaires obsolètes; au-dessous on distingue, surtout sur la valve gauche, un autre pli saillant correspondant à la limite du méplat du bord. Impression musculaire peu profonde, excentrique, postérieure; impression palléale écartée du bord. Surface intérieure ornée de côtes larges et plates, correspondant aux intervalles externes, s'effaçant vers l'impression palléale; bord des valves crénelé. DIM. Diam. a. -p.: 40 mill.; diam. u.-p.: 36 mill. R. D. — Espèce commune, qu'il faut comprendre dans un sens large si Ion ne veut faire autant de variétés (qu'il y a de gisements et même presque d'individus. Il faut d'ailleurs remarquer que l'ornementation varie avec l'âge; les jeunes ont les côtes lisses, indivises; les intervalles peu squameux paraissent profonds; l'apparition des costules secondaires commence plus ou moins tôt et les squames varient beaucoup dans leur force et leur densité. Sur les exemplaires roulés, ceux de la Sime, par exemple, les côtes paraissent parfois indivises sur toute leur étendue. C. liberata appartient au groupe de C. scabrella, avec lequel on l'a d'ailleurs souvent confondu; il est de taille généralement moindre, il est moins bombé; ses côtes plus nombreuses sont plus quadrangul aires, moins larges, à squames plus fortes; il est facile toutefois de confondre les jeunes spécimens des deux espèces. On l'a aussi parfois rapporté à C. opercularis dont l'écartent, au premier examen, la force de ses côtes et la profondeur de leurs intervalles, mais pendant longtemps on a réuni sous le nom de cette espèce vivante et pliocénique un grand nombre de formes fossiles différentes. C. Sowerbyi, du Crag, présente quelque analogie avec C. liberata, mais les intervalles de ses côtes sont toujours simples. Enfin C. liberata se distinguera facilement des C. vasconiensis et C. Raouli — qui ont à peu près la même taille — par ses côtes plus saillantes, par ses costules secondaires plus nombreuses et par ses squames plus accentuées; il semble aussi que l'impression musculaire est un peu moins grande — par rapport à la chambre palléale — (que chez C. Raouli. Nous doutons fort que C. liberata — qui parait caractériser ici le Miocène inférieur — puisse se confondre avec aucune des variétés de C . scabrella que M. Sacco a abondamment multipliées dans les gisements de Colli-Torinesi, et qui, pour la plupart, sont représentées par de jeunes spécimens (coll. Cossmann) difficiles à distinguer les uns des autres, presque lisses à cause de leur taille ou de l'usure du test, généralenment engagés dans la gangue, de sorte qu'il est impossible d'en étudier les caratères internes. Loc. — Léognan (Coquillat), cotypes (PI. XVII, fîg 14-17), coll. Neuville; Saucats (Peloua, Lagus); Léognan (Coquillat, Chau Olivier); La Brède (Moras, supr) , Saint-Médard-en-Jalle (Caupian, La Fontaine), toutes les coll., commune. Dax (Saint-Paul), coll. Degrange-Touzin. — Burdigalien. Villandraut (Gamachot), Léognan (Le Thil), Saint-Morillon, coll. Degrange-Touzin, coll. de Sacy. Gajac, coll. Duvergier. Saint-Avit, Mérignac, coll. Cossmann; Le Pontic, coll. de Sacy. — Aquitanien. Saucats (La Sime), Salles, jeunes spécimens douteux.— Helvétien.» MAURICE COSSMANN & ADRIEN PEYROT, 1914
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«Aequipecten liberatus est, dans le bassin d'Aquitaine, une espèce commune à l'Aquitanien et au Burdigalien. Elle est particulièrement fréquente dans l'Aquitano-Burdigalien de la vallée de la Douze ("Moulin de Carro") mais aussi dans le Burdigalien de Gironde (Martillac "Pas de Barreau"; Saucats "Lagus").»
LOZOUET, P., J.-F. LESPORT, R. FAVIA, P. RENARD & P. ROCHER. 2002. Les bivalvia de l'Aquitanian (Miocène Inférieur) de Saucats "larey" (Gironde). I. -Pteromorphia. Cossmanniana, 9 (1-4): 1-45, pls. 1-19. [p. 6]
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Aequipecten liberatus (Cossmann & Peyrot, 1914); P. Lozouet et al., 2002, Les bivalvia de l'Aquitanian (Miocène Inférieur) de Saucats, plate 12, figures 5-8.
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«Previous authors who followed Roger (1939) considered two Miocene species to be synonymous with A. radians, although they are not. Aequipecten liberatus, which occurs in Aquitanian. Burdigalian and 'Sallomacian' strata in Aquitaine and in 'Pontilevian' deposits of Touraine, is characterised by a higher number of primary ribs composed of, as in A. opercularis, a number of secondary ones. These ribs are as wide as the intercostal spaces; on the radial ribs, scales rather than spines are present, and specimens with heavier primary ribs are absent. Moreover, the shell may grow to larger sizes than that of A. radians. The general shape, however, is nearly the same as in A. radians, being also flattened In other features, however, A. liberatus is closer to A. opercularis.»
MARQUET, R. & H. H. DIJKSTRA. 2000. Pliocene species of Aequipecten (Mollusca, Bivalvia, Pectinidae) from the North Sea Basin. Contributions to Tertiary and Quaternary Geology, 37 (3-4): 39-55, pls. 1, 2. [p. 44]
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«Ch. macrotis se trouve dès le Burdigalien en Autriche (Ch. opercularis var. miotransversa, SCHAFFER) à Grund, Windpassing, etc., et en Aquitaine (Ch. liberata, COSS. et PEYROT), mais elle est rare.»
ROGER, J. 1939. Le genre Chlamys dans les formations néogènes de l'Europe. Conclusions générales sur la répartition géographique et stratigraphique des Pectinidés du Tertiare Récent. Mémoires de la Société Géologique de France [Nouvelle série], 17 (2-4):1-294, pls. 1-28. [p. 116]
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