Gigantopecten terebratulaeformis (de Serres, 1829)
SERRES M. DE. 1829. Géognosie des terrains tertiaires, ou tableau des principaux animaux invertébrés des terrains marins tertiaires, du midi de la France. Paris [p. 132, pl. 4, fig. 1]
1829 Pecten terebratulaeformis de Serres, 1829
M. de Serres, 1829, plate 4.
|
«Pecten terebratulaeformis. Ce peigne, qui nous paraît nouveau, est assez rapproché du Pecten solarium de Lamark. Il en diffère cependant essentiellement par la forme également élevée et convexe de ses deux valves.
Testa maxima latisssima, solida, tumida, inaequivalvi; superne valde convexa, gibbosa; valva superiore irregulari, tumidissima gibbosaque, praesertim versus aperturam; radiis 12 ad 14 planulatis magnis latisque, transversim subtilissime striatis; valva inferiore convexa, gibbosa, arcuata, angusta prominente que ad aperturam; auriculis mediocribus, irregularibus, infernis majoribus. Diam. transv. 0,m 150; diam. long. 0,m 145. C. M. a. I.» MARCEL DE SERRES, 1829
|
«Described from the Midi, France, this species is referred by most European workers to M. tournalii (de Serres, 1829, p. 263-4, pI. IV, fig. 1), an early Miocene Burdigalian index fossil in the western Mediterranean region (Roger, 1939; Demarq and Barbillat, 1971). De Serres' original illustrations show M. tournalii as a 14-ribbed specimen with a pIano-concave juvenile left valve, and M. terebratulaeformis with only 8 ribs. Although M. terebratulaeformis was described first in de Serres' paper, later authors synonymized it with M. tournalii (Roger, 1939).»
SMITH, J. T. 1991. Cenozoic Giant Pectinids from California and the Tertiary Caribbean Province: Lyropecten, "Macrochlamis", Vertipecten, and Nodipecten species. United States Geological Survey Professional Paper 1391, 155 pp. [p. 75]
|
Macrochlamis terebratulaeformis (de Serres); J. T. Smith, 1991, Cenozoic Giant Pectinids from California, plate 30, figures 1, 2.
|
«Variabilité. — Les caractères différentiels entre Tournali et terebratulaeformis invoqués par de Serres et d'autres auteurs sont:
1) la taille plus faible dé Tournali; 2) la convexilé plus grande de terebratulaeformis; 3) le sommet débordant plus largement le bord cardinal chez terebratulaeformis; 4) le nombre de côtes, égal à chaque valve pour Tournali, différent pour terebratulaeformis; 5) côtes relativement plus larges à la valve droite chez terebratulaeformis. Quelle est la valeur de ces caractères? Au point de vue de la taille Tournali ne le cède en rien à terebratulaeformis. Les autres caractères ne semblent pas varier indépendamment les uns des autres. L'étude d'une série d'individus de la région de Montpellier, une autre de la région de Béziers, une troisième de la région de Narbonne et de l'île Sainte-Lucie, montre qu'il y a là trois races géographiques imparfaitement séparées. 1) Les formes de la région de Montpellier ont, en général, le sommet de la valve droite peu saillant; la convexité mesurée en prenant le d. a. p. comme unité, varie de 0,31 à 0,55. Le nombre des côtes n'est pas influencé par ces variations, on en compte 14 à 15 à la valve droite, 11 à la valve gauche (sans tenir compte des côtes secondaires portées par les bourrelets latéraux). Par contre, chez les formes fortement convexes la largeur des côtes de la valve droite dépasse celle des intervalles; chez les formes plus plates, côtes et intervalles ont à peu près la même largeur. Celte race est en somme la plus proche de Tournali au sens de de Serres. Il est remarquable que les formes peu convexes se trouvent dans un faciès mollassique fin, sableux; tandis que les formes très bombées se trouvent dans une mollasse plus calcaire, plus grossière. 2) Dans la région de Béziers, la convexité varie de 0,60 à 0,624; le sommet plus arqué et gonflé dépasse plus largement la ligne cardinale à la valve droite; à la valve gauche la dépression apicale a un développement variable; le plus souvent on compte 9 côtes à la valve gauche, 12 à la valve droite où elles sont relativement plus larges que les intervalles. Celle race est donc plus proche de terehratuloeformis. 3) Pour les formes de la région de Narbonne, les caractères semblent pour l'ensemble intermédiaires. La convexité extraordinairement variable est en moyenne de 0,56. Le nombre des côtes est en moyenne de 14 à la valve droite, 10 à la valve gauche, mais, de même que la convexité il est très variable. Dans la région même où ont été pris les types de Tournali el de terebratulaeformis, où ils sont abondants (à l'île Sainte-Lucie ils forment des bancs entiers), nous trouvons des arguments décisifs pour leur réunion. Il l'este à savoir quel nom donner à cette espèce, Dans le texte, le P. terebratulaeformis est cité le premier, mais étant donné qu'il est fondé sur un individu anormal (présentant un trou accidentel au sommet) el que le terme de Tournali jouit d'une beaucoup plus grande diffusion, c'est ce dernier que j'adopterai. Il sera possible de distinguer à la rigueur une var. terebratulaeformis pour les formes à côtes moins nombreuses à la valve gauche, plus bombées, il côtes nettement plus larges que les intervalles à la valve droite.» ROGER, J. 1939. Le genre Chlamys dans les formations néogènes de l'Europe. Conclusions générales sur la répartition géographique et stratigraphique des Pectinidés du Tertiare Récent. Mémoires de la Société Géologique de France [Nouvelle série], 17 (2-4): 1-294, pls. 1-28. [p. 22]
|
Ch. Tournali de Serres, Burdigalien des environs. de Béziers, forme correspondant
à P. terebratulaeformis de Serres; J. Roger, 1939, Le genre Chlamys dans les formations néogènes de l'Europe, plate 9, figure 1. |