Oppenheimopecten josslingii (G. B. Sowerby I in Smith, 1847)
SMITH, J. 1847. On the age of Tertiary beds of the Tagus, with a catalogue of the fossils. Descriptions of figures, plates XV.-XX., by Mr. G. B. Sowerby. Quarterly Journal of the Geological Society, 3: 410-422, pl. 15-20. [p. 419, pl. 16, figs. 10-12]
1847 Pecten josslingii G. B. Sowerby I in Smith, 1847
1878 Pecten lychnulus Fontannes, 1878
1890 Pecten neitheaeformis Gourret, 1890
1897 Pecten josslingi var. expansior Sacco, 1897
1904 Pecten josslingi var. laevis Cotter, 1904
1878 Pecten lychnulus Fontannes, 1878
1890 Pecten neitheaeformis Gourret, 1890
1897 Pecten josslingi var. expansior Sacco, 1897
1904 Pecten josslingi var. laevis Cotter, 1904
J. Smith, 1847, plate 16.
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«P. testâ valde inaequivalvi, subaequilaterali, valvâ alterâ plano-subconcavâ, costis radiantibus 16, utroque latere angulatis, interstitiis latis; alterâ altè convexâ, umbone recurvo, magno, costis radiantibus 18, latis, rotundato-planulatis, interstitiis angustioribus; auriculis magnis, aequalibus, Iaevibus. Long. 2.0, lat. 0.9, alt. 2.1 poll.
Like Pecten fuscatus of Gray and Pecten arcuatus of Brocchi (to both of which this fine species bears some resemblance), one of its valves is remarkably convex; its umbo is very large and recurved, more than in either of those species, so much so, that a single imperfect convex valve has been taken for a Cardium. The interstices of the flat valve correspond in width with the ribs of the convex valve, and vice versâ.» GEORGE BRETTINGHAM SOWERBY I, 1847
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«Le nom spécifique créé par SMITH (1847) est "josslingii", génitif de "Josslingius", épithète qui constitue une latinisation du nom d’une personne moderne, admise par l’article 31.1.1 du Code ICZN (1999). Beaucoup d'auteurs subséquents ont corrigé en "josslingi"; toutefois, l’article 33.4 (ICZN, 1999) rejette une telle correction, puisqu’il stipule que "dans l’orthographe subséquente d’une épithète qui est un génitif en –i dérivé d'un nom de personne, la substitution de la terminaison –i par –ii (ou l'inverse) est censée constituer une orthographe subséquente incorrecte, même si la substitution est délibérée". La graphie originelle "Pecten josslingii" doit donc être maintenue.
Discussion générique.
Pour DEPÉRET & ROMAN (1902), repris par ROGER (1939), Pecten josslingii se rattache au "Groupe du Pecten benedictus" LAMARCK (espèce du Néogène supérieur), sous-groupe des "Formes à valve droite profonde et crochet recourbé".
Le sous-genre Convexopecten (espèce type: Pecten josslingii) a été créé par TUCKER ROWLAND en 1938 avec les caractères distinctifs suivants (traduction pers.): Coquille avec valve droite très convexe, valve gauche plate ou même concave; crochet fortement recourbé; équilatérale à légèrement subéquilatérale ; orbiculaire ou (quelque peu) plus haute que large; oreilles habituellement égales, terminées de façon carrée; encoche byssale obsolète; nombre modéré de côtes simples, bien définies, dont l'aspect varie en section transversale de plus ou moins arrondi à rectangulaire, quelquefois avec une sculpture radiale secondaire sur leurs sommets; sculpture concentrique présente ou pas.
Il tombe en synonymie avec Oppenheimopecten, défini antérieurement (VON TEPPNER, 1922, p. 254), qui a pour espèce type: Pecten subbenedictus FONTANNES; cette espèce possède tous les caractères de Convexopecten et se révèle par ailleurs proche de Pecten josslingii.
Oppenheimopecten a maintenant rang de genre, ce qui semble justifié par le fait que les espèces qui lui sont attribuées diffèrent sensiblement des espèces du genre Pecten s. s. [espèce type : Pecten maximus (LINNÉ)]. Plusieurs auteurs récents considèrent ainsi à juste titre Oppenheimopecten comme genre à part entière (e.g. MOORE, 1984; MANDIC & PILLER, 2001; SCHULTZ, 2001), alors que quelques autres continuent à en faire un sous-genre de Pecten (e.g. HERTLEIN & GRANT, 1972; VOKES, 1980; MANDIC et al., 2004). La distribution de ce genre est intéressante: elle s'étend du Miocène inférieur (Burdigalien) au Pliocène dans le domaine Est-atlantico – méditerranéen, tandis que le genre est connu surtout du Pliocène à l'Actuel dans l'Indo-Pacifique, débutant toutefois dès le Miocène dans le Pacifique nord-oriental (bassins de Californie). Les espèces vivantes sont représentées par exemple en Australie, au Japon, à Hawaï, et dans le Pacifique oriental, des côtes de Basse-Californie à celles de l'Amérique du sud. Pour HERTLEIN & GRANT (1972), les formes actuelles vivent en milieux littoraux dans des eaux de type tropical à subtropical.» CAHUZAC. B. 2005. Première découverte dans le Bassin d'Aquitaine (Marnes de Saubrigues, SW France) de l'espèce miocène de Bivalvia Oppenheimopecten josslingii ; intérêt biogéographique. Bulletin de la Société Linnéenne de Bordeaux [N. S.], 33 (4): 271-289, figs. 1-4. [p. 281, 282]
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Oppenheimopecten josslingii (Smith, 1847); B. Cahuzac, 2005, Première découverte dans le Bassin d'Aquitaine (Marnes de Saubrigues, SW France) de l'espèce miocène de Bivalvia Oppenheimopecten josslingii; intérêt biogéographique, figures 3, 4.
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«Analogias e diferenças
Déperet e Roman verificaram que P. lychulus do Vale do Ródano e P. neithaeformis GOURET, caiam em sinonímia com esta forma, que se distingue fàcilmente de P. subbenedictus, pelo vértice fortemente encurvado, pelo comprimento da valva direita e pelo menor tamanho. As valvas esquerdas das duas formas são muito semelhantes. As variações de P. josslingi são numerosas e por vezes difíceis de separar. Distribuição É forma desconhecida no Miocénico do Algarve mas frequente no Miocénico da região de Lisboa, no Burdigaliano III da Foz da Fonte e do Forno do Tijolo. Na Serra da Arrábida foi assinalada no Burdigaliano. No estrangeiro é conhecida no Burdigaliano do Sul da França, do Norte de África e do Mediterrâneo Oriental e no Helveciano da França e da Itália.» VEIGA FERREIRA, O. DA. 1954. Pectinídeos do Miocénico do Vale do Sado e da Serra da Arrábida. Comunicações dos Serviços Geológicos de Portugal, 35: 155-192, pls. 1-8. [p. 162]
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Pecten josslingii Smith; O. da Veiga Ferreira, 1954, Pectinídeos do Miocénico do Vale do Sado e da Serra da Arrábida, plate 6, figure 40.
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«Rapports et différences. — Nous avons reçu de cette espèce de beaux exemplaires de la localité typique (falaise du Tage), grâce à l'obligeance de M. Cotter, et nous avons pu constater que les formes du Portugal sont absolument semblables à l'espèce de la vallée du Rhône désignée par Fontannes sous le nom de P. lychnulus. Nous avons du reste eu entre les mains le type de Fontannes, conservé à l'Ecole des Mines, et nous l'avons fait figurer (pl. V, fig. 4) à côté des exemplaires de Portugal et d'Espagne. Nous avons complété la synonymie de cette espèce en y ajoutant le P. neithaeformis Gouret, qui n'en est qu'une sorte d'exagération. Cette variété particulière à la côte de Provence (Carry) diffère suivant l'auteur, par la forte convexité de la valve droite, et par le bord palléal dépassant assez fortement la courbe du crochet.
M. Sacco, en 1897, dans son ouvrage sur les Mollusques du Piémont, rétablit la véritable synonymie de cette espèce tout en conservant le nom de Fontannes à titre de variété. Les exemplaires figurés par lui sont en effet de tous points semblables aux types de Fontannes, tant sous.le rapport des dimensions que de l'ornementation générale de la coquille. Cette espèce bien caractérisée ne peut se confondre avec aucune autre. Le crochet fortement recourbé, l'allongement général de la valve droite, et sa taille moins grande, permettent aisément de distinguer le P . Josslingi du P. subbenedictus. Cependant les valves gauches des deux espèces sont assez semblables, elles portent toutes deux des côtes aplaties à section rectangulaire. Les variations du P. Josslingi sont peu nombreuses, elles portent surtout sur la forme du sommet qui peut être plus ou moins recourbé. Les côtes peuvent en outre s'atténuer et donner lieu à des formes de cette espèce analogues aux types dérivés du P. benedictus, lisses ou presque lisses. Extension géographique. — Particulière à la Région atlantique, nous ne connaissons cette espèce que du Portugal, des falaises du Tage, près de Lisbonne; nous avons reçu de beaux exemplaires recueillis par M. Cotter à Foz da Fonte, entre Cabo d'Espichel et Lagoa d'Albufeira, à Palança et à Forno do Fijols d'Arialva, en face de Lisbonne; ces échantillons présentent souvent leurs deux valves en connexion. La Région méditerranéenne renferme cette espèce dans de nombreuses localités. En Espagne MM. Almera et Boflll l'ont recueillie dans la mollasse marneuse de Castellet; ces échantillons que nous avons eus sous les yeux sont absolument identiques aux types du Portugal et de la vallée du Rhône. En France, Fontannes a découvert son type du P. Iychnulus à Montségur (Drôme); il a été recueilli depuis à Pont-de-Manne (Drôme) et sur la côte de Provence, à Rassuen, Tamaris-Beaumadalieu, Carry. Les localités citées dans le nord de l'Italie par M. Sacco sont Baldissero, Albugnano, collines de Turin, etc. M. Fourtau nous l'a aussi communiqué d'Egypte du Gebel Tayed. Abich a rencontré cette espèce dans l'Azerbeidjan (plateau d'Urmia), et il en donne une figure typique sous le nom de P. lychnulus (loc. cit.). Extension stratigraphique. — Le P. Josslingi existe en Portugal dans les couches de mollasse marneuse à moules de Lamellibranches, du Burdigalien. C'est au même niveau qu'il a été rencontré sur la côte de Provence: mollasse marnocalcaire à Pecten Tournali et P. praescabriusculus à Rassuen, près d'Istres (Burdigalien supérieur). Au cap Couronne il existe dans les couches à moules de Lamellibranches de la falaise de Beaumadalieu et de l'anse de Tamaris, où il occupe un niveau un peu supérieur (Helvétien). Dans la Drôme, les couches de Montségur correspondent au Burdigalien supérieur. Il en est de même de celles de Pont-de-Manne, où il est accompagné de P. praescabriusculus. Les gisements italiens des collines de Turin appartiennent à la base du deuxième étage méditerranéen (Helvétien sensu stricto). En Egypte et en Arménie, cette espèce se rencontre probablement au sommet du premier étage méditerranéen.» DEPÉRET, C. & F. ROMAN. 1902. Monographie des Pectinidés néogènes de l'Europe et des régions voisines. Première Partie: GenrePecten. Mémoires de la Société Géologique de France. Paléontologie, 10 (1), Memoir 26: 1-73, pls. 1-8, text-figs. 1-33. [p. 42, 43]
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Pecten Josslingi Smith; C. Depéret & F. Roman, 1902, Monographie des Pectinidés néogènes de l'Europe, plate 5, figures 3, 3a, 4, 5.
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