Manupecten puymoriae (Mayer-Eymar, 1857)
MAYER-EYMAR, K.. 1857. Description de coquilles nouvelles des étages supérieurs des terrains tertiaires. (Fin). Journal de Conchyliologie [2e Série], 6 [2]: 376-380 [Under C. Mayer]. [p. 377]
1854 Pecten decemradiatus Millet, 1854
1857 Pecten puymoriae Mayer-Eymar, 1857
1882 Pecten nolani Bardin, 1883
1898 Pecten dieulafoyae Mayer-Eymar, 1898
1857 Pecten puymoriae Mayer-Eymar, 1857
1882 Pecten nolani Bardin, 1883
1898 Pecten dieulafoyae Mayer-Eymar, 1898
Pecten puymoriae, Ch, Mayer; L. Bardin, 1883, Note sur quelques pectinidées du miocène de l'Anjou, figs. 3a, 3b.
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«P. testa inaequivalvis, elongata, convexo-depressa; costis circiter 10, eminentibus, transverse lamellosis, in valva inferiore plus minusve planulatis, bi aut tripartitis, in altera rotundatis; interstitiis paululum angustioribus, planis, ac costarum lateribus eleganter oblique tessellatis; auriculis inaequalibus, costulato-squammosis.
Long. 28 mill. Lat. 23 -- "Coquille inéquivalve, plus longue que large, déprimée, munie de dix côtes fortes et élevées, ornées de lamelles serrées et assez fortes. Les côtes de la valve inférieure sont un peu aplaties et divisées en deux ou trois parties par des sillons longitudinaux superficiels. Celles de la valve supérieure sont arrondies. Les interstices aplatis portent, comme les flancs des côtes, un tissu très-fin et élégant de stries obliques et lamelleuses. Les oreillettes sont inégales, ornées de petites côtes squammuleuses. La grande oreillette de la valve inférieure est élancée et oblique." Ce joli petit Peigne, très-distinct des espèces vivantes et tertiaires, connues jusqu'à ce jour, est assez commun dans les faluns du bassin de la Loire, à Pont-Levoy, près de Blois, et à Savigné, au nord de Tours. Il est d'autant plus singulier qu'il manque complètement aux autres localités de la Touraine. M. Greppin, de Délémont, le cite encore, d'après des déterminations que je fis chez lui en 1853, d'Untervelier, dans le Jura bernois, en compagnie de quelques autres espèces des faluns de la Loire; mais ni ces déterminations, ni le niveau duquel le fossile jurassien procède, ne sont certains.» KARL MAYER-EYMAR, 1857
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«Ce sont surtout les représentants des espèces Manupecten fasciculatus (Millet, 1854) et M. puymoriae (Mayer, 1857) qui constituent des éléments accessoires (0,5 à 3 %) de la faune de Pectinidae, dans tous les niveaux. Le premier est toujours plus commun que le second. Les deux paraissent plus communs dans les faciès à térébratules.»
COURVILLE, P. & M. BONGRAIN. 2003. Les Pectinidae miocènes des faluns (Ouest de la France). Intérêts biostratigraphiques des associations. Annales de Paléontologie, 89: 125–151. [p. 137]
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Manupecten puymoriae (Mayer-Eymar); P. Courville & M. Bongrain, 2003, Les Pectinidae miocènes des
faluns, plate 3, figure 1.
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«Synonymie. — L'examen d'une série d'individus de petite taille prouve que P. Nolani BARDIN est, comme I'ont préconisé Dollfus et Dautzenberg, le jeune de Ch. Puymoriae.
Il en est sans doute de même pour le P. Dieulafoyae MAYER-EYMAR (1898, Saharianum [258], p.74, pl. XII, fig. 11) des Mokattam (Égypte). Nous figurons le type de cetle espèce pl. XXVI, fig. 3. P. decemradiatus MILLET est invalidé par P. decemradiatus LISTER, espèce actuelle. Rapports et différences. — Ch. pes-felis se distingue sans aucune dilficulté. Nons avons vu précédemment les différences assez faibles. entre Ch. Puymoriae, et les formes à côtes bien marquées de Ch. fasciculata MILLET. Ch. Aldrovandi est une espèce rarissime des faluns de Touraine, se distinguant par ses côtes costulées aux deux valves, et par la présence de 3 costules dans les intervalles. Répartition géographique et stratigraphique. — Cette espèce à notre connaissance n'est abondante que dans un gisement: Pontlevoy (faluns helvétiens du Loir-et.-Cher). Nous ne la connaissons avec certitude d'aucnne localité à faciés «savignéen». L'exemplaire de Savigné (Indre-et-Loire) de la collection Mayer est totalement encroûté et se rapporte sans doute à Ch. fasciculata. DOLLFUS et DAUTZENBERG indiquent également Ch. Puymoriae de Doué et de Savigné mais ne figurent aucun exemplaire de ces deux localités. Cette répartition, nettement différente de celle de I'espèce voisine Ch. fasciculata, nous conduit à considérer Ch. Puymoriae comme une espèce «géographique» issue de la première.» ROGER, J. 1939. Le genre Chlamys dans les formations néogènes de l'Europe. Conclusions générales sur la répartition géographique et stratigraphique des Pectinidés du Tertiare Récent. Mémoires de la Société Géologique de France [nouvelle série], 17 (2-4): 1-294, pls. 1-28. [p. 183, 184]
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Chlamys Puymoriae Mayer-Eymar; J. Roger, 1939, Le genre Chlamys dans les formations néogènes de l'Europe, plate 26. figures 3-6, 8-12.
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Gisements: Pontlevoy, Thenay, Savigné, Hommes, La Chaussayrie, Sainti Grégoire, Gahard, Auverse, Sceaux, Noyant-la-Gravoyère, Saumur, Thorigné, Genneteil, Chazé-Henry, Doué, Saint-Juvat, Dinan (var. Nolani).
Le P. Puymoriae appartient au groupe des Manupecten, Monterosato, 1889, qua pour type le P. pes-felis Lin., de la Méditerranée. Bien que plus ancien, le nom decemradiatus Millet qui s'applique certainement au Puymoriae, a dû être éliminé parce qu'il existait déjà, avant sa création, un autre Pecten decemradiutus, de Defrance, L'ornementation de cette espèce est très variable, mais bien particulière: ses côtes, au noinbre d'une dizaine, sont plus ou moins entières ou divisées par des sillons longitudinaux plus ou moins nombreux, plus ou moins accusés et plus ou moins garnis de squamules. On rencontre' parfois, sur la valve gauche, des côtes faibles intercalées entre les principales et sur la valve droite, les côtes sont tantôt arrondies, tantôt plus ou moins anguleuses. Enfin toute la surface est constamment couverte d'un fin réseau de très petits losanges qui ne se voit bien qu'avec l'aide de la loupe. Le P. Nolani a été fondé par Bardin sur des exemplaires jeunes du P. Puymoriae, dont les côtes sont divisées par des filets étroits assez élevés et plus ou moins écailleux; il existe deux de ces filets sur les côtes latérales et trois sur les côtes médianes. Mais nous avons constaté sur de nombreux exemplaires que cette sculpture initiale ne persiste pas et que chez les exemplaires adultes elle passe graduellement à la sculpture habituelle du Puymoriae, les filets se transforment graduellement en gros cordons séparés seulement par des sillons étroits. Nos grands échantillons atteignent 40 mm. sur 32 mm. de largeur. On peut rapprocher du P. Puymoriae le P. Dieulafoyae Mayer (Fauna saharica, p. 74, pl. XII, fig. 11), qui demanderait à lui être comparé en nature. Origine et dispersion: Nous ne connaissons le P. Puymoriae que dans les Faluns de la Touraine et du Nord-Ouest de la France, dans la Molasse de la Suisse, du Jura et de la Souabe. Son existence dans le Miocène de Salies de Béarn, signalée par Tournouër, n'a été confirmée ni par M. Degrange-Touzin, ni par MM. Cossmann et Peyrot. DOLLFUS, G. F. & P. DAUTZENBERG. 1902-1920. Conchyliologie du Miocène moyen du bassin de la Loire. 1ère partie : Pélécypodes. Mémoires de la Société Géologique de France, 27: 500 p., pls. 1-51. [p. 423]
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Pecten (Manupecten) Puymoriae Mayer; G. F. Dollfus & P. Dautzenberg, 1902-1920, Conchyliologie du Miocène moyen du bassin de la Loire, plate 42, figures 5-13.
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