Flabellipecten vasatensis Benoist in Cossmann & Peyrot, 1914
COSSMANN, M. & A. PEYROT. 1914. Conchologie Néogénique de l'Aquitaine. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, 68: 1-210, pls. 11-22. [p. 87, pl. 14, figs. 1-4]
1914 Pecten (Flabellipecten) vasatensis Benoist in Cossmann & Peyrot, 1914
M. Cossmann & A. Peyrot, 1914, plate 14.
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«482. Pecten (Flabellipecten) vasatensis Benoist mss. (1).
PI. XIV, fig. 1-4.
Test assez mince. Taille grande; forme de segment sphérique, quand la coquille est valvée, beaucoup moins haute que large, auriculée, légèrement bâillante des deux côtés, équilatérale, très inéquivalve; valve droite assez creuse, à crochet recourbé, mais peu proéminent; valve gauche presque plane, très légèrement déclive vers le crochet et vers le bord palléal, à peine relevée en bourrelets ou fourreaux vers Ies bords latéraux; crochet très plat, et fort petit, angle apical de 115° chez les spécimens gérontiques, un peu moins ouvert chez les spécimens plus jeunes; oreillettes assez longues et peu hautes, surtout sur la valve gauche, subégales, presque planes; encoche byssale peu marquée; contour de la coquille elliptique, sub-circulaire. Surface externe ornée de côtes larges, presque plates, alternant sur les deux valves; on en compte distinctement sur la valve droite une quinzaine, fort peu saillantes, plus larges que leurs intervalles, elles s'effacent sur les bords latéraux qui par suite paraissent plus ou moins lisses; il y a environ treize côtes sur la valve gauche, elles sont un peu plus étroites et un peu plus saillantes que sur la valve opposée, et à peu près aussi larges que leurs intervalles; les fourreaux latéraux sont à peu près lisses, surtout chez les spécimens gérontiques; chez quelques exemplaires, on voit une fine costule au milieu de certains intervalles des côtes, aussi bien sur la valve droite que sur la valve gauche, mais ce caractère n'a aucune constance ni régularité; toute la surface de la coquille porte, en outre, de fines lamelles d'accroissements assez écartées près du sommet, serrées vers le bord palléal, surtout saillantes sur la valve gauche; elles se prolongent sur les oreillettes et leurs sinuosités marquent, sur l'oreillette antérieure droite, l'emplacement successif de l'encoche; toutefois la fasciole byssale est peu marquée; les oreillettes sont dépourvues de côtes radiales.
Bord cardinal de la valve droite, légèrement anguleux, replié sur le plateau cardinal; trois paires de lamelles cardinales, très finement striées en travers; la supérieure, étroite, longue, parallèle au bord cardinal et limitant la rainure ligamentaire, les deux autres beaucoup plus courtes et divergentes; fossette chondrophore, large, triangulaire, un peu oblique; lamelles auriculaires bien marquées, avec un fort dentelon terminal; bord cardinal de la valve gauche rectiligne; lamelles cardinales comme dans la valve opposée, fossette chondrophore moins profonde, presque horizontale, lamelles auriculaires obtuses, mais terminées par un dentelon assez fort. Impression musculaire grande, superficielle, excentrique, plus rapprochée du côté anal, tangente intérieurement avec l'impression palléale qui est écartée du bord. Surface interne, marquée de fortes côtes plates, larges, correspondant aux intervalles externes, visibles, quoique affaiblies, jusque vers la région umbonale. DIM. Diam. a. -p.: 105 mill.; diam. u.-p.: 90 mill. R. D. — Cette belle espèce — qui n'a jamais été figurée — a été confondue avec différentes espèces: P. Leythajanus Paitsch, P. vindascinus Font., P. fraterculus Sow., par les divers auteurs qui l'ont signalée dans le Bordelais; elle en est distincte, et nous reprenons pour elle le nom sous lequel Benoist l'a étiquetée dans sa collection. C'est probablement elle qui est indiquée par Tournouër (/. c.) sous le nom de P. Herrmannseni Dunk. var. sallomacensis (May.) comme "étant commune à Salles et à Orthez et formant le passage à P. benedictus." Le vocable de Mayer est resté manuscrit et comme il a été appliqué dans les collections à une toute autre espèce, nous croyons préférable — pour éviter des confusions — de le laisser tomber; il n'a d'ailleurs pas plus de valeur, en nomenclature, que le nom manuscrit de Benoist. Les valves droites de P. Leythajanus, du Miocène supérieur de l'Autriche, et de P. vasatensis sont assez semblables; toutefois, dans la première espèce, les côtes sont plus nombreuses, séparées par des intervalles plus étroits, et conservent à peu près la même saillie sur toute la surface de la valve, tandis que dans la forme de l'Aquitaine, tout particulièrement chez les exemplaires gérontiques, les côtes s'effacent vers les bords; mais les valves gauches sont très dissemblables chez les deux espèces; chez P. Leythajanus, les côtes ont à peu près la même saillie que sur la valve droite; chez P. vasatensis au contraire, elles sont beaucoup plus étroites, séparées par de .larges intervalles, souvent avec une petite costule intercalaire — que l'on peut voir aussi sur la valve droite — costule qui n'existe jamais sur la forme autrichienne. La valve gauche de P. Leythajanus est également dépourvue des bourrelets latéraux à côtes obsolètes de P. vasatensis. P. fraterculus, du Tortonien d'Adiça (coll. Peyrot), est probablement identique à P. vindascinus Font., du Pliocène de la vallée du Rhône. Les analogies entre P. fraterculus et P. vasatensis sont assez fortes. Toutefois, le premier est plus petit; les côtes de sa valve droite, plus saillantes, ne s'effacent pas aussi complètement sur les bords latéraux qui sont d'ailleurs plus bombés que chez P. vasatensis. On ne voit pas non plus chez P. fraterculus la costule intercalaire existant chez P. vasatensis; enfin les fourreaux latéraux de la valve gauche de celui-ci sont — particulièrement chez les exemplaires gérontiques — moins élevés et à côtes presque complètement obsolètes. D'autre part, P. vasatensis est moins bombé que P. benedictus et il a quelques côtes de plus. Les spécimens de l'Helvétien des Basses-Pyrénées (Sallespisse, Orthez, etc.), n'atteignent jamais la taille de ceux de Salles. LOC. — Salles (Minoy), cotypes (PI. XIV, fig. 1 et 3-4), coll. Degrange-Touzin; Salles (Min Débat, Largileyre, Minoy), toutes les coll.; un spécimen plus jeune et valve (PI. XIV, fig. 2), coll. Bial-Neuville ; Sallespisse, Orthez (Le Paren), toutes les coll. Saucats (La Sime, Cazenave); Saint Symphorien, Cazaubon, Estang, Clermont, coll. Degrange-Touzin, Helvétien.» (1) Nous avons conservé le nom donné par Benoist à cette coquille, bien qu'elle n'ait jamais été rencontrée dans le Bazadais, ancien pays des Vasates.
MAURICE COSSMANN & ADRIEN PEYROT, 1914
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