Pecten praebenedictus Tournouër in Dollfus & Dautzenberg, 1920
DOLLFUS G. F. & P. DAUTZENBERG. 1920. Conchyliologie du Miocène moyen du bassin de la Loire. 1ère partie: Pélécypodes. Mémoires de la Société Géologique de France, 27, 498 p. [p. 403, pl. 36, figs. 7-9; pl. 37, figs. 1-4, 6]
1819. Pecten benedictus LAMARCK (ex parte), Anim. sans vert., VI, p. 180.
1830. — — DESHAYES in LAMARCK (ex parte), Anim. s. vert. , 2e édit., VIII, p. 157, 1838. — — POTIEZ et MICHAUD (non Lamarck), Galerie de Douai, II, p. 71, pl. XLVIII, fig. 6 (médiocre). 1865. — inflatus MILLET (non Chemnitz), Indicateur de Maine-et-Loire, p. 607. 1868. — aduncus TOURNOUËR (non Eichwald), Terr. tert. environs de Rennes. Bull. Soc. géol. de F., p. 381. 1870 . — — HOERNES (non Eichwald), Foss. Moll. d. Wiener Beckens, II, p. 401, pl. 59, fig. 7-9. 1871. — — MAYER (non Eichwald), Les couches à Congéries du Bassin du Rhône, p. 11. 1874. — — FUCHS (non Eichwald), L'eta d. Strati terz. di Malta, Bol. Com. Géol. Ital., V, p. 381. 1875. — — CAPELLINI (non Eichw.), Calc. ad. Amphist. di Leitha nei Livornese, p. 5. 1875. — — HOLLANDE (non Eichw.) , Terr. tert. Ile de Corse, p. 42. 1876. — — FONTANNES (non Eichw.), Tert. du Haut Comtat-Venaissin, p. 624, 628 (Helvétien). 1881. — benedictus BARDIN (non Lam.), Etude paléontologique, Maine et Loire, p. 34 (Noyant). 1882. — aduncus FUCHS (non Eichw.), Mioc. Fauna Egyptens, p. 54 , pl. XIX, fig. 1-5. 1884. — — SIMONELLI (non Eichw.), Il Monte délia Verna e i suoi Fossili, p. 271. 1880. — benedictus PÉRON (non Lam.), Terr. tert. du Sud de la Corse. Ass. Fr. Av. Sc, p. 9. 1887. — aduncus PARONA (non Eichw.), Paléont. Mioc. Sardaigne, p. 28. 1897. — — BRIVES (non Eichw.), Terr. Tert. Vallée du Chelif, p. 110, pl. III, fig. 4-6 (Helvétien). 1897. — — RAULIN (non Eichw.), Statist. géol. Landes, p. 342 (Saubrigues). 1898. — — FOURTAU (non Eichw.), Sables à Clypeaster de Ghizeh, p. 41. 1899. — — UGOLINI (non Eichw.), Monogr. Pectinidi Miocenici, p. 178. 1900. — — KOCH (non Eichw.), Tertiärbild. Siebenbürg., p. 131 (Lapugy, Bujtur). 1901. — subbenedictus DOLLFUS et DAUTZENBERG (non Fontannes), Nouv. Liste Pélécyp. Touraine, p. 44. 1902. — aduncus DEPÉRET et ROMAN (ex parte, non Eichw.), Monogr. Pectinidés Néogènes I, p. 49, pl. VII, fig. 1 (excl., pl. VI, fig. 5-6) . 1902. -- inflatus Millet DEPÉRET et ROMAN (non Chemnitz), ibid., p. 52, pl. VII, fig. 2, 3. 1904. Pecten Beudanti COUFFON (non Basterot), Etude des faluns de l'Anjou, 11, pl. 20. 1908. — aduncus JOLEAUD (non Eichw.), Esquisse comp. Mioc. Algérie et Sud-Ouest. Bull. Soc. géol. de France, VIII, p. 280. 1912. — subbenedictus COUFFON (non Fontannes), Les faluns de l'Anjou, p. 139 (Chazé-Henry). 1912. — benedictus COUFFON (non Lamk.), Exc. géol. dans le Saumurois, p. 17 (Doué). "P. testa rotunda, transversa, aequilatera, inaequivalvi, valva superiori plana, ad umbonem adunca, costis 12 angustis, rotundatis, ad umbonem obsoletis, striis tenuibus, radialibus interjectis, concentrice subtilissime striatis; valva inferiori valde convexa, umbone involuta, costis 11 latis, vix rotundatis, fere planis, sulcis minimis disjunctis, Iaevigata; margine cardinali recto; auriculis aequalibus, tortuosis" ( Hoernes, sub nom. P. aduncus).
Gisements. — Rare à Manthelan et Bossée, cette espèce l'est un peu moins à Homme, Auverse, Chazé-Henry, la Chaussayrie, St-Grégoire, St-Laurent-des-Mortiers, Doué, Noyant-la-Gravoyère et Noellet, mais elle n'est jamais aussi commune que le P. subarcuatus.
Lamarck a confondu sons le nom de Pecten benedictus deux espèces difl'érentes, ainsi que nous l'avons constaté en examinant les spécimens types conservés dans la collection du Muséum. L'un de ces types peovient du Pliocène de Perpignan, l'autre du Miocène de Doué. La description de Lamarck ttlribuant 12 à 14 côtes à son P. benedictus, ne peut s'appliquel' qu'à l'exemplaire de Perpignan, puisque celui de Doué possède de 16 à 17 côtes sur la valve droite et que cette valve est plus convexe. Tournouër a séparé cette dernière forme sous le nom de praebenedictus dans sa collection qui est conservée actuellement à la Faculté catholique. C'est ce nom, resté manuscrit, que nous adoptons pour nos exemplaires de Touraine qui sont identiques à celui de Doué de la collection Lamarck ainsi qu'au P. praebenedictus de la collection Tournouër. Ainsi qu'on le voit dns la synonymie qui précède, un grand nombre d'auteurs ont attribué à cette espèce le nom de P. aduncus Eichwald, mais le véritable aduncus possède 20 côtes sur la valve droite (au lieu de 16 ou 17) et son sommet est bien plus saillant et plus recourbé: il dépasse de beaucoup la ligne de la charnière, tandis que le sommet du praebenedictus la dépasse à peine. Bien que la diagnose originale du P. aduncus soit incomplète, puisque Eichwald n'en a connu que la valve droite, la description de cette valve et la figure de profil publiée dans "Lethcea Rossica" (pl. IV, fig. 2), mettent bien en évidence la conformation très saillante et gryphoïde du sommet. La fausse interprétation du P. aduncus remonte à Hoernes qui a représenté sous ce nom (pl. 59, fig. 7, 8, 9) une coquille identique au praebenedictus et, par conséquent, différente du véritable aduncus. Le P. subbenedictus Fontannes (Bassin de Visan, pl. II, fig. 1, 1a, 1b), ne nous paraît pas différer du véritable aduncus et si notre assimilation est exacte, elle permettrait de compléter la description de l'espèce d'Eichwald en disant que les aires latérales de la valve gauche, au lieu de former des bourrelels saillants comme chez le praebenedictus, ne s'élève pas au-dessus du plan de la région médiane de cette valve et sont ornées de côtes rayonnanles aplaties. Le bord cardinal est aussi plus rectiligne et bien plus large chez lesubhenedictlls que chez le praebenedictus où il est court et relevé aux deux extrémités. Il suffit de comparer les figures données par MM. Depéret et Roman (pl. VII, fig. 1, 1a ) sous le nom de P. aduncus et (pl. VII, fig. 2, 3) sous celui de P. inflatus Millet, pour constater qu'il s'agit évidemment là d'une seule el même espèce. La figure 2 qui représente le type de Millet, conservé dans la collection de la Sorbonne, ne diffère, en effet, de la figure 1 que par ses côtes un peu plus effacées. Il n'est malheureusement pas possible de conserver le nom inflatus Millet, parce qu'il exisle un P. inflatus, décrit antérieurement par Chemnitz (Conch. Cab. VII, p. 267, 346) et confirmé par Schroeter (Namen-Register, p. 79), espèce actuelle tout il fait différente. La valve droite du P. praebenedictus est très convexe; elle porte 16 ou 17 côtes aplaties plus larges que leurs intervalles. La surface qui paraît lisse chez les exemplaires plus ou moins roulés, est, en réalité, garnie sur les côtes, ainsi que dans les intervalles, de lamelles concentriques fines et serrées, qu'on voit nettement à l'aide de la loupe sur les individus bien conservés. Les sommets sont renflés, mais dépassent il peine la ligne de la charnière. Les oreillettes sont médiocres et se relèvent aux extrémités, de sorte que la ligne de la charnière est un peu arquée. L'intérieur de la valve droite présente des côtes rayonnantes qui correspondent aux espaces intercostaux de l'extérieur et la face interne des oreillettes est traversée par des sillons divergents allongés. La valve gauche est subplanè, déprimée et excavée dans le voisinage du sommet. On y comple 11 côtes étroites séparées par des espaces plus larges qu'elles-mêmes et on remarque, en outre, à chaque extrémité, un large bourrelet très saillant. La face interne de la valve gauche est un peu convexe vers le sommet; elle est traversée, vers les bords, par 11 côtes larges, correspondant aux espaces intercostaux de l'extérieur. A chaque extrémité latérale règne une dépression radiale large et profonde qui correspond aux bourrelets latéraux de la face externe. Le bord cardinal présenle des plis allongés qui s'emboîtent dans les rainures correspondantes de la valve droile. C'est bien à l'espèce appelée plus tard P. subarcuatus par Tournouër, et non à celle-ci, que Dujardin a attribué'le nom de P. benedictus. Il dit, en effet, qu'elle est commune à Manthelan et à Louans, ce qui est exact pour le subarcuatus, mais non pour le praebenedictus qui est, au contraire, rarissime dans ces localités, Les citations de P. benedictus par Bardin et par Mayer s'appliquent peut-être aussi au P. subarcuatus. C'est à tort que, dans notre liste de 1901, nous l'avons désignée comme P. praebenedictus Fontannes. Diamètre umbono ventral 58 mm., diamètre antéro-postérieur 61 mm., épaisseur 15 mm. (au maximum 67 mm. sur 73 mm.). Origine et dispersion: Cette espèce, rare dans les faluns helvétiens de l'Anjou, a été rencontrée aussi dans le Sud-Ouest par Tournouër et Raulin. Elle existe dans le Miocène du Portugal, de l'Espagne, dans la molasse de la vallée du Rhône, dans le Miocène de l'Italie Centrale, de la Corse, de la Sardaigne et des environs de Vienne. Il est probable que lorsqu'elle sera mieux connue on la signalera dans un plus grand nombre de gisements. Elle est remplacée dans le Pliocène par le P. benedictus.
Nous avons éliminé de la synonymie un grand nombre de références peu certaines.» GUSTAVE FRÉDÉRIC DOLLFUS & PHILIPPE DAUTZENBERG, 1920
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G. F. Dollfus & P. Dautzenberg, 1920, plates 36, 37.
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