Hinnites irregularis Deshayes, 1832
DESHAYES, G. P. 1830-1832. Encyclopédie méthodique; histoire naturelle des vers, des mollusques, des coquilles et des zoophytes. Vols. 2 and 3 (p. 595–1152). Agasse, Paris. [vol. 2, p. 273]
«1. HINNITE irrégulière. Hinnites irregularis. NOB.
H. testa ovata, iregulari, depressa, inequaliter sinuosa, aurantio fusco et albo variegata; striis radiantibus, undulatis, angustis, numerosis, scabris; valva inferiore lamellis squamaeformibus transverse instructa. Pecten sinuosus. LAMK. Anim. s. vert. toin. 6. pag. 175. nº. 49. LISTER, Conch. tab. 172. fig. 9. DACOSTA, Conch. brit., tab. 10. fig. 3. 6. PENNANT, Zool. brit. tom. 4. tab. 61. fig. 65. Cette coquille, confondue à tort par Lamarck parmi les Peignes, offre tous les caractères du genre auquel nous la rapportons. Il suffisoit de s'apercevoir qu'elle était constamment adhérente par l'une de ses valves pour être certain qu'elle ne pouvoit appartenir au genre Peigne. Ce qui est remarquable dans cette espèce , et ce que nous avons pu constater sur un assez grand nombre d'individus, c'est qu'elle reste libre et régulière dans le jeune âge, le crochet de la valve adhérente olfrant constamment l'indice de cetie régularité, de telle sorte qu'il sembleroit qu'un même animal a vécu dans deux espèces de coquilles; mais on sait que, d'une part, cela est impossible, et, d'une autre, on est dirigé par la structure.de la valve supérieure, qui ne change dans aucune de ses parties. Irrégulière comme toutes les coquilles adhérentes, celle-ci a la valve inférieure tantôt très-concave, tantôt très-aplatie. Dans ce dernier cas, la valve supérieure devient profonde, et contient presque tout l'animal. La valve inférieure est garnie en dehors d'un grand nombre de lignes lamelleuses et transverses, courtes, nombreuses, serrées, qui servent à la fixer aux corps sous-marins. Au-delà de cette adhérence et vers le bord, ces stries longitudinales reparoissent avec autant de régularité que sur la vaIve supérieure; celle-ci, généralement plus mince, operculiforme, est garnie, dans toute son étendue, de côtes rayonnantes, étroites, nombreuses, rapprochées, chargées d'écailles dans leur longueur, et se terminant sur le bord par des crénelures en aussi grand nombre qu'elles. Les oreillettes sont peu alongées, elles participent à l'irrégularité de la coquille; elles sont couvertes de stries rayonnantes, très fines sur la valve supérieure, remplacées sur la valve inférieure par un grand nombre de lamelles qui se joignent à celles qui servent à l'adhérence. En dedans, cette coquille est toute blanche; les stries du dehors s'y répètent, surtout vers le bord, et lorsqu'elle est jeune encore; en dehors, les valves sont ornées, sur un fond d'un blancc-roux, de taches un peu divergentes, d'un rouge vif, qui, se confondant vers le crochet, le teignent de celle seule couleur. La valve inférieure est quelquefois d'un blanc -jaunâtre uniforme. Cette coquille curieuse se trouve dans l'Océan européen, sur les côtes de France, aussi bien que sur celles d'Angleterre. Les plus grands individus oui 40 milim. de longueur.» GÉRARD PAUL DESHAYES, 1832
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