Pecten escharoides Deshayes, 1861
DESHAYES, G. P. 1856-1865. Description de Animaux sans vertèbres découverts dans le Bassin de Paris. 3 volumes. J. B. Ballière et Fils, Paris. [p. 78, pl. 79, figs. 12-14]
«9. Pecten escharoides, Desh. — Pl. 79, fig. 12-14.
P. testa orbiculari, depressa, aequilaterali, aequivalvi, quatuor et viginti circiter costata; costellis in valvula dextra subangulatis, subtriangularibus, in sinistra obtusioribus; transversis striis sublamellosis numerosissimis ad partent lateralem costarum dilatatis, loculatis; auriculis aequalibus, in valvula sinistra anguste costellatis, lamellis undatis tenuibus decussatis; auricula dextra antica, basi late et profunde emarginata.
LOCALITÉS: Chaumont, Parnes, Mouchy.
GISEMENT: Calcaire grossier inférieur et moyen. Cette, espèce a de grands rapports avec le Pecten ornatus, dont elle se distingue particulièrement par le nombre et la forme des côtes. Elle est orbiculaire, mince, fragile, déprimée, uniformément convexe; sa surface est ornée de vingt-trois à vingt-cinq côtes égales, si ce n'est vers le bord postérieur, où elles deviennent plus fines. Ces côtes sur la valve gauche sont triangulaires, assez aiguës au sommet; sur la valve droite elles sont plus saillantes et plus arrondies; elles sont traversées, ainsi que les interstices, par des stries sublamelleuses extrêmement fines et plus ou moins rapprochées, cependant toujours très nombreuses. Sur le sommet des côtes elles s'inclinent en avant, mais sur les parties latérales elles présentent un caractère que nous n'avons rencontré dans aucune autre espèce. Sur les parties latérales des côtes les stries se recourbent en arrière, et en même temps elles se dilatent, se détachent, se gonflent en locules ovalaires comparables aux cellules des eschares et formant une série continue de chaque côté des côtes. Ces cellules sont généralement plus petites sur la valve droite. On comprend que des parties si délicates ne sont pas toujours conservées, il ne faut pas un frottement bien violent pour les faire disparaître; mais on en retrouve assez souvent des lambeaux ou quelques cellules restées intactes; leur existence se révèle aussi par les traces qu'elles laissent et qui consistent en stries courbées qui en indiquent la place et la forme. Les oreillettes sont égales, assez larges et_ornées de cinq ou six petites côtes rayonnantes, étroites, traversées par des stries lamelleuses, onduleuses, qui se relèvent en petites écailles en passant sur les côtes. Les côtes et les lamelles sont généralement plus grosses et plus apparentes sur les oreillettes de la valve droite; l'oreillette antérieure de cette valve est largement et profondément échancrée à la base, le côté inférieur de l'échancrure est garni de quatre ou cinq dentelures obliques. Cette coquille n'est point très rare, surtout dans le calcaire grossier inférieur de Chaumont; elle a 27 millimètres de diamètre transverse et 28 de hauteur. Ma collection.» GÉRARD PAUL DESHAYES, 1861
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G. P. Deshayes, 1856-1865, plate 79.
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