Chlamys (Aequipecten) scabrella var. girondica Cossmann & Peyrot, 1914
COSSMANN, M. & A. PEYROT. 1914. Conchologie Néogénique de l'Aquitaine. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, 68: 1-210. [p. 120, pl. 17, figs. 18-21]
«496. Clamys [sic] (Æquipecten) scabrella [Lamarck]; var. girondica nov var. PI. XVII, fig. 18-21.
Test épais. Taille moyenne; forme siiborbiculaire, transverse, auriculée, à peu près équivalve, inéquilatérale, presque close. Valve droite convexe, à crochet pointu, recourbé, mais peu gonflé; angle apical 95º; oreillette antérieure dilatée en aile, coupée presque orthogonalement à son extrémité, échancrée à sa base par une encoche byssale large et peu profonde, garnie de cinq dents pectinidiales courtes, régulières, parfois obsolètes; le long du bord adhérent de l'oreillette on distingue les traces des dents pectinidiales et des accroissements successifs de l'encoche byssale; oreillette postérieure courte, mais assez haute, à bord libre coupé orthogonalement. Valve gauche un pen moins bombée que la droite, oreillettes inégales, l'antérieure un pou plus longue et moins haute que la postérieure; l'ensemble forme presque un rectangle. Surface externe ornée, sur chaque valve, de dix-huit à vingt côtes radiales étroites, quadrangulaires, saillantes dans la région umbonale, s'arrondissant et s'élargissant ensuite plus ou moins, et se divisant alors en costules secondaires dont le nombre varie avec la distance au bord de la coquille et aussi avec les individus, on compte habituellement, au maximum, quatre costules sur chaque côte et une ou deux sur les intervalles; toutes ces costules sont à peu près contiguës dans la région palléale où elles sont coupées par des lamelles concentriques, saillantes, qui déterminent des squamules ou ponctuations serrées, mais à partir du milieu de la coquille vers les crochets, les lamelles concentriques s'effacent sont les côtes, simples, et leurs intervalles sont à peu près lisses. Sur chaque valve, et de chaque côté entre la côte limitant le crochet et les bords latéraux, existe un méplat fortement déclive marqué seulement de fines stries d'accroissement; oreillettes costulées. Bord cardinal de la valve droite presque rectiligne, faiblement replié en dedans et crénelé; deux paires de lamelles cardinales : la supérieure, mince, parallèle au bord et limitant la rainure ligamentaire qui est striée en travers, l'inférieure claviforme; pas de lamelle auriculaire, mais un dentelon plus ou moins obsolète à la base des oreillettes. Bord cardinal de la valve gauche rectiligne; deux paires de lamelles cardinales; la supérieure parallèle au bord et limitant la rainure ligamentaire, l'inférieure plus étroite, plus courte, plus divergente que sur la valve opposée; lamelles auriculaires plus nettes; dentelon plus saillant; fossette chondrophore assez profonde sur les deux valves. Impression musculaire bien gravée, bilobée sur la valve droite, arrondie sur la gauche; impression palléale écartée du bord. Surface intérieure des valves munie de côtes larges et plates, correspondant aux intervalles externes, s'effaçant plus ou moins complètement au delà de l'impression palléale. Bord des valves grossièrement lacinié par les côtes. DIM. Diam. a. -p.: 40 mill.; diam. u.-p.: 40 mill. R. D. — Æquip. scabrellus typique est rare dans l'Helvétien italien, et devient extraordinairement abondant au Pliocène; notre forme helvétienne de l'Aquitaine est extrêmement voisine du type dont elle ne diffère guère que par son galbe un peu plus transverse, plus dissymétrique, moins régulièrement circulaire sur son contour; elle se rapproche beaucoup plus des formes plaisaneiennes et astiennes de l'Italie que les variétés helvétiennes du même pays auxquelles nous avons pu la comparer, notamment les variétés bollenensis, taurolaevis, elongata (coll. Peyrot) Il y a là un fait digne de remarque. Æ. Tournoueri est toujours plus grand, moins bombé que la présente espèce, ses côtes sont moins saillantes; on le trouve dans des gisements sableux, littoraux, tandis que Æ scabrellus provient des argiles ou des mollasses qui sont des dépôts d'eaux plus profondes. LOC. — Martignas, type (PI. XVII, fig. 18-21), coll. Peyrot, commune dans toutes les collections; Mimbaste, Narrosse, Clermont (Landes), coll. Degrange-Touzin; spécimens plus petits. — Helvétien.» MAURICE COSSMANN & ADRIEN PEYROT, 1914
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M. Cossmann & A. Peyrot, 1914, plate 17.
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