Austrochlamys anderssoni (Hennig, 1911)
HENNIG, A. H. 1911. Le conglomérat Pleistocène à Pecten de l’île Cockburn. Wissenschafliche Ergebnisse der Schwedischen Südpolar-Expedition 1901-1903, 3 (10): 1.-72, pls. 1-5. [p. 11, pl. 1, figs. 1-5; pl. 2, figs. 1, 2]
1911 Myochlamys anderssoni Hennig, 1911
A. H. Hennig, 1911, plates 1, 2.
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«Les individus adultes de cette belle espèce, si importante pour le Conglomérat à Pecten, mesurent jusqu'à 110 mm. de hauteur avec une longueur de 101 mm.; la plus petite coquille qui figure dans les matériaux que j'ai eus à ma disposition a une hauteur de 51 mm.; une longueur de 47 mm.; entre ces deux individus extrêmes se place une infinité de formes intermédiaires.
Les coquilles sont remarquablement conservées, de sorte qu'elles montrent tout à fait distinctement les détails de la sculpture du côté intérieur comme du côté extérieur. A certains endroits on voit même des parties de l'«epidermis» conservées. A l'examen de l'espèce j'ai rapidement pu constater que la sculpture de la coquille caractéristique pour les jeunes coquilles avait au cours de la croissance subi des modifications si profondes que le type originaire avait presque complètement disparu. Mais comme c'est précisément la disposition originaire des côtes qui montre le mieux les affinités de l'espèce, il m'a semblé nécessaire de commencer la description de l'espèce par la plus petite des coquilles que j'avais à ma disposition de manière à arriver finalement aux formes adultes en passant par la série des formes intermédiaires. Valve droite.
Hauteur de la valve 51 mm. (pl. 1, fig. 1, 2).
A cette hauteur correspond une longueur de 47 mm.; en d'autres termes le rapport de la hauteur à la longueur = 1,09: 1. Charnière droite, d'une longueur de 21,5 mm. Sur ces 21,5 mm., 14,5 se trouvent devant le sommet, et 7 mm. derrière. Valve très faiblement bombée, et outre la différence de forme et de dimensions des oreilles, quelque peu dissymétrique, cette dissymétrie étant dûe au fait que la submargo antérieure est plus longue que la submargo postérieure. Les submargines presque absolument droites ou rentrantes d'une manière presque imperceptible se rencontrent au sommet sous un angle à peu près droit. Du sommet partent environ 18 côtes, déjà à une distance d'environ 7 mm. du sommet la plupart de ces côtes sont dichotomes; — par suite de quoi on trouve deux côtes principales groupées par deux au lieu d'une côte principale, toutes deux de la même dimension et rapidement aussi fortes que les côtes non dichotomes. A une distance du sommet de 12 mm. la valve est pourvue de 29-30 côtes de même dimension, quelques-unes simples, d'autres groupées par deux avec entre elles des intervalles plus petits qu'entre les côtes appartenant à des paires différentes. Dans ces derniers intervalles, non entre les côtes appartenant à la même paire, s'insèrent à une distance de 20 à 25 mm. du sommet des costules secondaires. Ces costules n'atteignent à la vérité jamais le développement des côtes principales dans l'exemplaire de la dimension en question, mais s'en rapprochent cependant beaucoup en tous cas. Au bord extérieur de la valve on voit environ 45 côtes, 30 côtes principales et 15 côtes secondaires ou costules. Les côtes ont un dos arrondi bombé; les intervalles, environ de la largeur des côtes, forment des gouttières peu profondes (pl. l, fig. 1). Au-dessus des côtes et des intervalles vont des lamelles concentriques, disposées en formes de tuiles, adhérentes, avec bord librement relevé. Sur un rayon d'une longueur de 10 mm. se trouvent environ 24-30 lamelles. Outre cette ornementation assez grossière on voit, quand la surface de la valve est particulièrement bien conservée, d'une part des stries concentriques d'une extrême finesse entre les lamelles, et d'autre part des stries longitudinales également fines passant par-dessus les stries concentriques. J'ai également observé dans Myochlamys patagonica KING cette contexture extrêmement fine et qui n'est visible qu'avec une forte loupe. L'oreille antérieure est sensiblement plus grande que l'oreille postérieure, comme on l'a déjà vu par les chiffres cités plus haut; son bord supérieur libre a une longueur double de celle du bord correspondant de l'oreille postérieure. Bord de l'oreille attenant à la submargo 14 mm. Tandis que l'angle du coin libre de l'oreille postérieure est d'environ 107º, l'angle correspondant de l'oreille antérieure mesure environ 90º. A cela s'ajoute que l'oreille antérieure a un sinus pour le byssus formant un triangle équilatéral d'environ 5 mm. de côté. Le bord submarginal de la valve antérieure est replié en une lamelle fortement saillante; la surface de cette lamelle tournée vers le sinus pour le byssus présente 4 dents libres en forme de lamelles disposées obliquement et recourbées, un ctènolium par conséquent. Ce qui prouve que des dents analogues destinées à tenir séparés les poils du byssus se trouvaient également dans les sinus pour le byssus plus anciens, c'est-à-dire plus rapprochés du sommet, c'est qu'on aperçoit des dents analogues tout le long de la ligne de suture entre la submargo et l'oreille antérieure. Cette partie de l'oreille antérieure que nous pouvons appeler partie du byssus a des lamelles de croissance extrêmement rapprochées mais n'a pas de côtes rayonnantes; celles-ci ne se trouvent que sur la partie supérieure, au nombre de 3 ou 4, faiblement marquées, et pourvues de lamelles de croissance concentriques très rapprochées. L'oreille postérieure a 5 côtes faiblement saillantes, rayonnantes, traversées par-dessus de même que les espaces intermédiaires par de fines lamelles concentriques. A ce stade du développement la Myochlamys Anderssoni mihi de l'île Cockburn rappelle beaucoup la Myochlamys geminata Sow. décrite par SOWERBY et provenant de San-Julian en Patagonie [CHARLES DARWIN, Geological Observations on South America, London 1846, p. 252, pl. 2, fig. 24], bien que la description et la figure de SOWERBY se rapportent à un stade encore plus ancien où les costules secondaires n'ont pas encore pu commencer à se former, ce qui fait que le nombre total des côtes y est beaucoup moins élevé que dans Myochlamys Anderssoni. Outre cette différence il y en a encore d'autres plus importantes; dans Myochlamys geminata Sow. plusieurs côtes secondaires se forment simultanément dans les espaces intermédiaires, dans Myochlamys Anderssoni il n'y a d'une manière constante qu'une côte secondaire dans chaque intervalle. Hauteur de la valve 65 mm. (pl. 1, fig. 3). La valve d'une hauteur de 65 mm. a une longueur de 60 mm.; le rapport entre la hauteur et la longueur est donc égal à 1,08: 1, ainsi donc, à peu près le même que pour les coquilles encore plus petites. La valve est peut-être un peu plus bombée que dans le stade décrit plus haut. Ici également les côtes principales apparaissent nettement géminées, quoique l'aspect vers le bord périphérique de la valve soit troublé par le fait que des côtes secondaires commencent également à s'insérer entre les côtes appartenant à la même paire à raison d'une dans chaque intervalle, ce qui fait que le groupement de ces côtes est masqué. Cependant un certain nombre de groupes de côtes manque encore, celles qui séparent les côtes principales, et le nombre total des côtes près du bord est d'environ 55. Hauteur de la valve 73 mm. (pl. 1, fig. 4, 5). Longueur 67 mm. Rapport de la hauteur à la longueur = 1,09: 1. La forme générale de la valve semblable à celle des stades précédemment décrits; d'une manière générale, la disposition des côtes est également la même, même si de nouveaux éléments interviennent qui rendent le plan de structure originaire difficile à reconnaître, D'une part en effet les côtes secondaires deviennent de plus en plus fortes, à tel point même que parfois —du moins dans des cas isolés —elles atteignent les dimensions des côtes principales, d'autre part les côtes géminées s'éloignent de plus en plus les unes des autres et des côtes tertiaires commencent même à apparaître dans les intervalles entre les côtes principales et les côtes secondaires, assurément faibles encore, mais en tous cas, tout à fait distinctes; enfin il peut arriver qu'une ou plusieurs côtes principales se séparent en deux. Le nombre total des côtes à la périphérie de la valve en question est d'environ yo, avec, en général, quelque différence entre les côtes principales et les costules secondaires. Charnière ici encore droite, d'une longueur de 33 mm.; sur ces 33 mm., 20 se trouvent devant et 13 derrière le sommet, c'est-à-dire que le rapport entre la longueur du bord supérieur libre de l'oreille antérieure et la longueur du bord supérieur libre de l'oreille postérieure = 3 : 2. Fossette cardinale du ligament subtriangulaire, avec la pointe placée si haut qu'elle interrompt la charnière, pl. 1, fig. 5. Des deux côtés de la fossette une proéminence arrondie irrégulière faiblement marquée. Hauteur de la valve 104 mm. (pl. 2, fig. 1). La forme générale de la valve est la même que dans les stades décrits précédemment; longueur 93 mm. c'est-à-dire hauteur: longueur = 1,09: 1. Le nombre total des côtes est d'environ 70, ainsi donc le même que dans le dernier stade décrit, mais les côtes sont devenues en général plus larges et plus fortes, tandis que simultanément les intervalles sont devenus plus étroits. Dans certaines parties de la valve on ne peut pas constater de différences entre les côtes principales et les côtes secondaires. Ceci s'applique particulièrement aux parties latérales de la valve; dans les autres parties, par contre, les côtes tertiaires, et même les côtes secondaires (quoiqu'à un degré moindre) sont moins élevées et moins larges que les côtes primaires. Valve gauche.
La valve gauche est un peu plus fortement bombée que la valve droite et présente également une ornementation sensiblement différente de celle-ci. Du sommet partent 18 côtes principales qui se continuent, en ligne droite comme des rayons, jusqu'au bord de la coquille. Déjà à une distance de 5 à 10 mm. du sommet s'insèrent de nouvelles côtes secondaires dans les intervalles entre les côtes primaires. On peut constater ici une différence entre la valve droite et la valve gauche. Dans la première les côtes principales sont dichotomes, dans la seconde on ne constate pas de dichotomie et les nouvelles côtes s'insèrent dans les intervalles des côtes principales simples. Vers la périphérie les côtes secondaires deviennent de plus en plus larges mais elles n'atteignent jamais les dimensions des côtes primaires. A environ 30 mm. du sommet s'insère dans les intervalles entre les côtes primaires et secondaires un nouveau système de côtes tertiaires.
Ces dernières vont également sans se diviser jusqu'au bord de la valve, toujours plus faibles que les côtes secondaires. Vers le bord extérieur de la valve le nombre des côtes est d'environ 70, disposées comme le montre la pl. 2, fig. 2. Dans les parties latérales de la valve gauche comme dans les parties latérales de la valve droite, il est souvent difficile de décider si une côte est primaire ou secondaire. Les intervalles entre les côtes sont un peu creusés en forme de gouttières. Au-dessus de ces intervalles et des côtes vont des lamelles concentriques qui paraissent cependant plus grossières et plus parsemées que dans la valve droite; sur 10 mm. d'une côte ne viennent que 10 à 12 lamelles, contre un nombre double sur la valve droite. L'oreille antérieure est plus grande et d'une autre forme que l'oreille postérieure. Il n'y a pas de sinus pour le byssus. Le coin libre de l'oreille antérieure a un angle d'environ 90º, celui de l'oreille postérieure est d'environ 110º. Toutes les deux ont environ 6 faibles côtes rayonnantes et des lamelles de croissance concentriques très rapprochées.» ANDERS HENNING HENNIG, 1911
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«Diagnosis. A large Austrochlamys species with 13–15 primary radial costae on juvenile specimens, 30–35 apparent primary costae on adults, many subdivided and intercalated secondary and finer costae filling radial interspaces closely, and obvious coarse commarginal ridges over the entire surface.
Description. Shell large (H = 100–137 mm), umbonal angle low, c. 105 degrees; moderately tall, H exceeding L in all specimens; weakly prosocline, retaining functional ctenolium and large byssal notch in adults. Best preserved juvenile specimens from Sørsdal Formation, Vestfold Hills, with prominent, narrow, wellraised, consistent commarginal lamellae covering entire valve surface, similar to those of Austrochlamys natans, 8–9 per 1 mm near ventral margin of specimens 10–14 mm high; much more closely spaced on auricles (Fig. 3F). Antimarginal sculpture not discernible, probably of fine, very low antimarginal ridgelets as in A. natans (Jonkers 2003, pl. 2, fig. a) on preradial area and between commarginal ridges lower down disc. Commarginal lamellae only slightly reduced when passing over radial costae. Primary radial costae 13–15 on juvenile specimens, with one narrow secondary costa intercalated in centre of most relatively wide interspaces, two secondary costae in a few. Intercalated costae increase in prominence with growth, increasing apparent primary costae to 30–35 in adults; intercalated costae increasing obvious, prominent radial costae on adults to 50–60. Juvenile LV with fine, close antimarginal ridgelets covering LV preradial area; fine, low commarginal ridges extending well up onto preradial area (Harding 2005, pl. 8, fig. C).
Remarks. Austrochlamys anderssoni is illustrated here as an example of a more standard, relatively finely sculptured species of Austrochlamys, contrasting markedly in sculptural prominence with the new species described below. The earliest details are unclear on the juvenile LV illustrated by Harding (2005, pl. 8, fig. C), and we have not been able to examine this specimen (evidently a latex cast from a natural mould; not recognized in NMV). These juvenile specimens in fawn diatomaceous siltstone are secondary calcite replacements from the lower fossiliferous horizon (Graveyard Sandstone Member) of Sørsdal Formation.»
BEU, A. & M. TAVIANI. 2014. Early Miocene Mollusca from McMurdo Sound, Antarctica (ANDRILL 2A drill core), with a review of Antarctic Oligocene and Neogene Pectinidae (Bivalvia). Palaeontology, 57 (2): 299-342, figs. 1-9. [p. 310]
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Austrochlamys anderssoni (Hennig); A. G. Beu & M. Taviani, 2014, Early Miocene Mollusca from McMurdo Sound, Antarctica (ANDRILL 2A drill core), with a review of Antarctic Oligocene and Neogene Pectinidae (Bivalvia), figures 3D, 3F.
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«Stratigraphical range and distribution. Late Miocene-Late Pliocene (Fig. 25). A. anderssoni is known only from Antarcrica, where fossils occur in the James Ross Island group (James Ross and Cockburn islands; Figs. 3, 6), and in the McMurdo Sound area (Black and White islands. Brown Peninsula; Figs. 3, 10), Ross Sea; in the latter area mostly as erratics (Speden, 1962), and apparently in situ only on Brown Peninsula (Eggers, 1979). On Cockburn Island this species occurs together with Adamussium colbechi cockburnensis subsp. nov.
Remarks. Austrochlamys anderssoni is distinguished from A. gazdzickii sp. nov. by its much larger, more strongly prosocline and more convex valves, a significantly narrower umbo, very much coarser radial sculpture, more prominent and widely spaced commarginals, a much lower angle between the free margin of the posterior auricle and the hinge (105º and 119º, respectively), and a comparatively shallower byssal notch (BND/VH respectively 0.07 and 0.1). Morphometric differences between A. anderssoni and the similar-sized A. natans walosseki are a more prosocline shell, a flatter LV and more convex RV, a narrower umbonal angle, a higher auricular asymmetry, a deeper byssal notih, and a higher number of functional byssal teeth in the former (Fig. 41). In addition, its commarginals are much wider spaced. Andersson (1906, p. 53) compared the species to the South American Zygochlamys actinodes (Sowerby I, 1846), which also has a maximum valve height >100 mm. That species, however has a flatter RV, with more complex costation and an arcuate (not acute) byssal notch, a LV with broadly undulating plicae with numerous, finely scaly costellae, and it Iacks the prominent commarginal sculpture of A. anderssoni (Plate 6). Hennig (1911, p. 12) likened the microsculpture of A. anderssoni to that of P. patagonica. However, in the latter species antimarginal ridgelets are much narrower. Radial microsculpture in A. anderssoni was observed exclusively in external moulds (DJ.853.63; DJ.853.68; DJ854.69); such sculpture is similar to that of A. natans and A. marisrossensis (compare plate 2, fig. e, Plate 3, figs. a and b). Fossil shell fragments from the Scallop Hill Formation in the McMurdo Sound area, Ross Sea, which were referred by Speden (1962) to Chlamys (Zygochlamys) anderssoni, and which may be somewhat younger than those from Cockburn Island (Jonkers, 1998b), are identical in costation, commarginal sculpture, and shape of the auricles to material from Cockburn Island (Plate 13, figs. f, g). Jonkers (2000) reported a relatively low number of byssal teeth in the functional ctenolium of these fossils (2.1 ± 0.6 [n = 10]), but it is not clear whether we are dealing with A. anderssoni or with a different taxon, as the limited amount of material available for study is in a very fragmentary state. For the time being this material is tentatively assigned to A. anderssoni.» JONKERS, H. A. 2003. Late Cenozoic-Recent Pectinidae (Mollusca: Bivalvia) of the Southern Ocean and neighbouring regions. Monographs of Marine Mollusca, 5: i-viii + 1-125 pp, 17 pls. Backhuys Publishers, Leiden. [p. 65, 66]
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Austrochlamys anderssoni (Hennig); H. A. Jonkers, 2003, Late Cenozoic-Recent Pectinidae (Mollusca: Bivalvia) of the Southern Ocean and neighbouring regions, plate 6, figures c, d; plate 13, figures a-g.
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